Le gouverneur de la banque centrale du Ghana, Dr Ernest Addison, a indiqué vendredi 4 janvier que le pays compte actuellement 23 banques commerciales ayant toutes atteint le capital déclaré en vigueur depuis fin décembre. Avant le nettoyage, le pays en comptait 33.
En conférence de presse à Accra, le gouverneur a décrit le processus de consolidation dans le secteur bancaire comme un exercice coûteux : il aurait coûté, en effet, 12 milliards USD au pays. Bank of Ghana avait plus que triplé le capital minimum déclaré avec effet au 31 décembre 2018 (400 millions GH¢, contre 150 millions).
« La directive sur le capital minimum faisait partie des mesures réglementaires visant à renforcer le secteur bancaire et à le rendre plus résistant aux chocs, ainsi qu’à aider les banques à se repositionner afin de mieux répondre aux besoins croissants de l’économie ghanéenne », a déclaré M. Addison. Et d’ajouter que l’exercice de recapitalisation « aiderait à promouvoir la consolidation du secteur par le biais de fusions et d’acquisitions durables, ainsi que de structures de gouvernance d’entreprise et de systèmes et pratiques de gestion des risques plus solides ».
A noter que les banques en règle avec la banque centrale y sont arrivées par divers moyens : en exemple, 16 d’entre elles ont satisfait à la nouvelle exigence de capital minimal de 400 millions de GH¢ (environ 90 millions USD) principalement grâce à la capitalisation de l’excédent de revenus et à une nouvelle injection de capital. Trois ont fusionné et les autres y sont parvenus grâce à l’injection de fonds propres de fonds privés ghanéens par le biais d’une société de portefeuille à vocation spécifique appelée Ghana Amalgamated Trust Limited (GAT).