En conférence de presse le 3 janvier 2019 à Addis-Abeba, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a relativisé les risques de sur-endettement en Afrique, défendant les investissements chinois sur le continent.
« De manière générale, la dette en Afrique est une problématique qui dure depuis longtemps et est un produit de l’histoire. Elle n’est pas apparue aujourd’hui, et elle encore moins provoquée par la Chine », a-t–il déclaré.
« Nous savons qu’en termes de financement, certains pays africains ont rencontré des difficultés », a ajouté le chef de la diplomatie chinoise arrivée en Éthiopie dans le cadre d’une tournée africaine.
L’Afrique a notamment contracté plus de 100 milliards d’euros d’emprunts auprès de la Chine en l’espace de vingt ans. L’Empire du milieu se positionne en principal bailleur bilatéral pour les infrastructures sur le continent, avec un total d’investissement qui excède les financements combinés de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne, de la Société financière internationale (IFC), de la Banque mondiale et du G8.
« La Chine y attache beaucoup d’importance, en tant qu’amie et sœur de l’Afrique. Nous sommes toujours prêts à faire un geste quand les pays africains en ont besoin », a indiqué Wang Yi.
A noter que le pays a annoncé un soutien de 63,9 millions d’euros à la force conjointe du G5 Sahel, 70,3 millions d’euros pour le dépôt militaire de Douala au Cameroun, et 1 million d’euros pour la mission de l’Union africaine en Somalie. Le président Xi Jinping lui-même avait promis 60 milliards USD au continent, le 3 septembre 2018 à Pékin au dernier Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FOCAC).