Par Valérie K.
La croissance économique devrait s’accélérer pour atteindre 3,4 % en 2019 en Afrique subsaharienne, selon l’édition de janvier 2019 des Perspectives pour l’économie mondiale publié mardi par la Banque mondiale.
« Dans cette région, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,4 % en 2019, en supposant une diminution de l’incertitude pesant sur les politiques publiques, l’amélioration de l’investissement dans les grandes économies et la poursuite d’une croissance robuste dans les pays à faible intensité de ressources », lit-on dans le document.
Au Nigeria, première économie de la région, l’institution mondiale indique que l’expansion devrait s’intensifier pour atteindre 2,2 % cette année sur la base d’une reprise de la production pétrolière et d’un scénario selon lequel une lente amélioration de la demande privée freinera la croissance du secteur industriel non pétrolier.
L’Angola aussi, grand producteur de pétrole, peut se frotter les mains. En effet, la croissance devra y atteindre 2,9 % grâce à la reprise du secteur pétrolier résultant de l’exploitation de nouveaux champs pétrolifères et de l’amélioration du climat des affaires par la mise en œuvre de réformes.
Cette embellie ne sera toutefois pas au rendez-vous en Afrique du Sud où l’expansion économique devrait prendre un peu de vitesse pour afficher un taux de 1,3 % dans un contexte caractérisé par les contraintes pesant sur la demande intérieure et le montant limité des dépenses publiques.
En Afrique du nord, l’on note que la croissance devrait s’accélérer en Égypte pour atteindre 5,6 % durant l’exercice budgétaire en cours avec notamment les réformes visant à améliorer le climat des affaires qui soutiennent l’investissement et la consommation privée qui s’accélère. Alors qu’elle s’essoufflera en Algérie, selon les prévisions de la banque mondiale, pour tomber à 2,3 % du fait de la diminution progressive des effets de l’augmentation des dépenses publiques de l’année 2018.
Quant au contexte mondial, la croissance économique devrait fléchir pour passer d’un taux (révisé à la baisse) de 3 % en 2018 à 2,9 % en 2019 « dans un contexte d’accentuation des risques de détérioration des perspectives ». Une baisse que l’on impute aux échanges commerciaux internationaux et l’activité manufacturière mondiale qui faiblissent, aux tensions commerciales qui restent vives et aux marchés financiers qui exercent de fortes pressions sur certains grands pays émergents.