Le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) entend renforcer sa place de levier de croissance et catalyseur de la compétitivité de l’économique camerounaise à travers la réduction des coûts et des délais de passage des marchandises au Cameroun.
Par Achille Mbog Pibasso, Douala.
De l’avis des experts, le Guichet unique du Cameroun qui a opté pour une dématérialisation intégrale des procédures réussissant un passage du guichet unique physique au guichet unique électronique, se positionne comme un exemple au sein de l’Alliance africaine pour le commerce électronique (AACE). Actuellement, seuls peut-être des Guichets uniques du Maroc et de Tunisie dont les opérations ne sont pas intégrales, pourraient prétendre mieux. Sous les auspices de son directeur général Isidore Biyiha par ailleurs président en exercice de l’AACE, le Guichet unique qui constitue déjà un catalyseur de l’économie camerounaise, pourrait également servir de vitrine, notamment pour la Centrafrique et le Tchad, deux pays d’hinterland qui utilisent le port de Douala pour l’importation et l’exportation de 80% de leurs volumes de marchandises.
Se basant sur les récentes recommandions du conseil d’administration en décembre dernier, présage de l’application du plan d’action 2019, le GUCE a annoncé l’implémentation d’un nouveau procédé de dédouanement des marchandises qui devrait être opérationnel au premier semestre de l’année en vue de renforcer la facilitation numérique des opérations du commerce extérieur (e-Force). La finalité étant de réduire les coûts et les délais de passage des marchandises, à l’origine d’un atelier sur la consolidation des acquis de la dématérialisationqui s’est tenu du 14 au 16 janvier 2019 à Douala, la métropole économique du pays.
Des assises intervenues « dans un contexte particulier où plusieurs réformes envisagées par le GUCE et certaines administrations interpellent notre capacité d’adaptation aux changements », ont expliqué les organisateurs. Sur le curseur, la mise en œuvre d’un nouveau système douanier dénommé (CAMSIS) qui va impacter les interactions du GUCE avec les consignataires, les banques, les commissionnaires en douane agrées et les transitaires, mais aussi, l’application d’un nouveau Système d’information portuaire à Kribi qui aura un impact surs les activités au port de Douala à travers les nouveaux canaux de paiements électroniques des redevances droits et taxes sans oublier l’ouverture des services aux autres villes et dans les pays voisins.
Un saut qualitatif
Pour le directeur général du GUCE Isidore Biyiha, « le Guichet unique se devra non seulement stabiliser toutes les procédures déjà opérationnelles sur la plateforme en consolidant leur intégration avec l’outil désormais central de la facilitation numérique des opérations du commerce extérieur (e-Force), mais aussi s’assurer de mettre en place une organisation de gestion de services numériques conforme aux meilleures pratiques en la matière ». Ainsi, depuis l’année dernière, en dehors du phytosanitaire dont une phase pilote a été engagée en fin d’année 2018, les autres services sont désormais arrimés à la plateformenumérique.
L’objectif principal de l’atelier étant d’adopter une stratégie de déroulement du plan d’action de manière à consolider les acquis de la dématérialisation et améliorer la qualité de nos services. De manière spécifique, il a été question de comprendre les enjeux de l’année 2019 pour le Guichet unique, l’appropriation du plan d’action validé par le conseil d’administration, la réflexion sur l’organisation optimale centrée sur la gestion des services numériques, s’accorder sur les grandes priorités de la communication, la finalité étantd’adopter les indicateurs de performance opérationnelles utiles au monitoring optimal de la qualité des services numériques offerts par ce Groupement d’intérêt économique (GIE).