Plus de deux semaines après la révocation de la licence d’Heritage Bank, son fondateur Seidu Agongo a dénoncé lundi la décision de la banque centrale (BoG) qu’elle qualifie de «hâte indécente».
Dans une déclaration relayée par la presse locale, M. Agongo estime que la décision de la Banque centrale repose sur l’hypothèse selon laquelle les sources de capital de l’institution étaient « suspectes », car « les contrats dont elles émanaient faisaient l’objet d’une procédure pénale en cours ».
« Depuis quand les soupçons se substituent-il à des preuves crédibles ? », s’interroge celui qui nie s’être livré à une transaction sournoise lors de la création d’Heritage Bank. « La décision selon laquelle je ne suis pas une personne apte et convenable pour être un actionnaire important de HBL parce que la Banque centrale soupçonne que les fonds proviennent de contrats illicites ou suspects avec Cocobod n’est pas uniquement destinée à préjuger de l’issue de la procédure pénale. Mais aussi une violation du principe de présomption d’innocence auquel chaque individu a droit », a-t-il ajouté.
En rappel, c’est par le biais d’un communiqué rendu public début janvier que la BoG avait annoncé la révocation de la licence d’Heritage Premium Bank pour des raisons précises : des soupçons concernant l’origine du capital de la banque et les questions qui s’y rapportent, notamment les relations avec Cocobod qui fait actuellement l’objet de poursuites pénales, des problèmes liés à l’actionnariat de la banque et à la non-divulgation présumée d’actionnaires véritables, etc.
Quelques jours plus tard, le conseil d’administration de la banque a dénoncé une « révocation brutale de sa licence, en violation des dispositions légales ».