Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) s’est rendu du 14 au 18 janvier 2019 en Guinée-Bissau pour évaluer le projet de budget 2019 et discuter des développements dans le secteur financier. Pour elle, la croissance du PIB réel est tombée à 3,8% en 2018 et le déficit budgétaire en engagement s’est creusé pour atteindre environ 5% du PIB contre 2,5% prévu.
« L’économie de la Guinée-Bissau a été mise sous pression en 2018. L’activité économique a souffert de la baisse de la production et des prix du cajou. Les exportations de noix de cajou ont diminué d’environ 25% et la croissance du PIB réel est tombée à 3,8% en 2018, contre environ 6% par an en 2015-2017. Une croissance plus faible et une collecte de recettes faible ont conduit à des objectifs budgétaires non atteints», a déclaré Tobias Rasmussen, le responsable de l’équipe du FMI.
«Le projet de budget pour 2019 vise à assainir les finances publiques. Il vise l’augmentation des recettes et la croissance modeste des dépenses pour ramener le déficit sous les 3% du PIB, conformément au critère de l’UEMOA », informe M. Rasmussen.
Par ailleurs, le FMI estime que «le maintien d’un environnement propice aux activités du secteur privé favoriserait une reprise de la croissance économique en 2019 », et que «les efforts visant à renforcer les finances publiques sont les bienvenus ».
En rappel, le déficit budgétaire de la Guinée-Bissau s’établissait à -1,7% du PIB en 2017, contre -4,7% du PIB en 2016. Les recettes globales représentaient alors 15,9% du PIB, contre 16,2% en 2016.