Dans son discours prononcé le 1er février 2019 au lancement du Plan de réponse humanitaire 2019 du Niger, le premier ministre Brigi Rafini a indiqué que la réponse humanitaire globale nécessite la mobilisation des ressources de l’ordre de 648 millions USD.
« Pour répondre aux besoins humanitaires de 1,6 million de personnes ciblées sur une population dans le besoin estimée à 2,3 millions, cette année, la mise en œuvre de la réponse humanitaire globale nécessite la mobilisation des ressources de l’ordre de 648 millions de dollars », a-t-il précisé.
« Au regard des défis que nous connaissons et de notre volonté d’inverser radicalement la tendance des crises récurrentes qui pénalisent les populations, je fonde l’espoir que nos partenaires seront une fois de plus à nos côtés. Pour sa part, le Gouvernement restera toujours disponible pour conforter notre partenariat au service de nos populations », a déclaré le premier ministre nigérien.
Pour le gouvernement, les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri seront au cœur des priorités au titre de l’année 2019. « En dépit des progrès significatifs enregistrés dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, au cours de l’année 2018, la situation humanitaire demeure encore une préoccupation de premier ordre au regard du nombre des personnes qui sont dans le besoin », a relevé M. Rafini.
Contexte
le Plan de Réponse Humanitaire du Niger est un outil de planification stratégique conçu au regard des défis qui se posent au gouvernement. Le contexte est notamment marqué par la persistance de l’insécurité à certaines frontières et dans le lit du Lac Tchad, et par la poursuite des mouvements de populations dans certaines localités du fait de l’insécurité. Ceci, avec son lot de conséquences.
« Les conséquences se font sentir sur l’état nutritionnel des populations notamment leur frange la plus vulnérable à savoir les femmes et les enfants, avec de forts impacts négatifs sur l’éducation et la santé », a réitéré le premier ministre dans son allocution.
« Les inondations enregistrées, ces derniers jours, dans les localités riveraines du fleuve Niger accroissent la vulnérabilité des populations et la fragilité de l’écosystème. Il y a donc urgence à agir pour secourir ces populations, et leur offrir un environnement qui favorise leur résilience », a-t-il ajouté.