Un frisson a parcouru, le 18 février 2019, la salle des congrès de l’hôtel Laico de Tunis. C’était dans l’après midi, au milieu du panel entre la Fédération des compagnies africaines d’assurance (FANAF) et le secrétariat général de la Conférence interafricaine des marchés de l’assurance (CIMA).
Évoquant la problématique de l’augmentation du capital minimum, le SG de la CIMA, Issofa Nchare, a été ferme : la date butoir du 31 mai pour le passage des compagnies d’assurance de 1 à 3 milliard de Franc CFA sera maintenue. Les compagnies ont 90 jours pour réaliser cette mutation capitalistique. Des contrôles sur place seront effectuées dans la première quinzaine du mois de juin. Une session spéciale de la CIMA prévue en juillet sera consacrée à la question.
Pour le moins, la fermeté du régulateur sur cette question cruciale ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut, auprès des états majors…
Sur 180 compagnies recensées, seules 20 étaient aux normes à la mi-novembre. C’est dire de l’ampleur des défis qui attendent le marché. Au delà de la consolidation et de l’émergence des grands acteurs souhaitées, la mesure aura entre autres impacts la baisse des ratios de rentabilité et le retrait de certaines multinationales. La zone CIMA compte 180 compagnies pour des primes cumulées qui ne dépassent pas 1 milliard de dollars.