Le lancement d’une Obligation du trésor assimilable (OTA) de 170 milliards de CFA devrait permettre à l’Etat de procéder au financement des projets de développement.
Au ministère des Finances, notamment à la direction générale du Trésor et de la coopération monétaire qui pilote le projet, l’annonce officielle de cette Obligation du trésor assimilable (OTA) sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) n’est qu’une question de temps. Une manière de dire que « techniquement le dossier est déjà ficelé », et qu’on n’attend que le feu vert de la hiérarchie pour l’émission de ces titres.
En effet, «depuis plusieurs mois des factures sont en instance de paiement au niveau de du Trésor, mais elles ne sont pas réglées faute d’argent. Raison pour laquelle cette OTA sera lancée sous peu », explique une source proche du dossier.
D’ores et déjà, plusieurs banques locales ont été approchées pour boucler cette opération financière en l’occurrence, Afriland First Bank et la Société commerciale de banque (SCB), filiale locale du groupe marocain Attijariwafa Bank dont l’une ou l’autre devrait être le chef de file des arrangeurs. A en croire des analystes, le Cameroun a rarement eu recours aux émissions d’obligations du trésor, jetant son dévolu sur les Bons du trésor assimilables (BTA) d’une maturité plus courte et plus prisée, y compris sur le marché sous-régional.
Ces dernières années dans le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le volume des émissions a atteint 1 497,9 milliards FCFA, soit une augmentation de 67,9 %. Sur les 154 appels d’offres de bons et obligations du trésor, l’on a pu mobiliser 1 413,2 milliards de FCFA de BTA et 84,7 milliards FCFA d’OTA.
Pour l’exercice 2019, l’Etat envisage d’émettre des titres publics et des emprunts obligataires pour un montant de 260 milliards de FCFA destinés au « financement des projets prioritaires » dont la plupart sont inscrits dans la loi des finances 2019.