La Banque centrale de Zimbabwe (RBZ) a emprunté 985 millions USD auprès des institutions de prêt panafricaines en 2018 pour couvrir les importations de produits de base. L’annonce a été faite le 4 mars 2019 devant le parlement par John Mangudya, le gouverneur.
En effet, la dette totale se chiffre à 641 millions USD envers la Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank), 152 millions envers la Banque de commerce et de développement de l’Afrique orientale et australe ainsi que 25 millions envers la Banque centrale du Mozambique voisin
Il s’agit là, en effet, de la panacée pour Harare. Le pays est déboutée par les bailleurs de fonds classiques notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale en raison d’arriérés qui, selon M. Mangudya, ont atteint de 2,4 milliards USD.
«Les prêts en question sont des facilités bien structurées, contractées l’année dernière. Ils seront payés sur les futures créances d’exportation de l’or», a déclaré le gouverneur.
Pour leur part, les emprunts du gouvernement à la Banque centrale ont atteint 2,99 milliards USD à la fin de l’année 2018, précise le directeur de la banque centrale, soit le triple de la limite de découvert autorisée.
En avril 2018, la dette publique du Zimbabwe a atteint les 90% du PIB (55% du PIB de dette publique externe et 35% du PIB de dette interne) tandis que les arriérés avec les bailleurs de fonds multilatéraux demeuraient à des niveaux élevés.