A l’occasion de la fête des femmes, Jeanne SISSOKO-ZEZE, Coach en Personal Branding et Directrice Générale de Reflet Consulting, se joint à la rédaction de Financial Afrik pour traiter du grand sujet du jour. Ci-dessous son éditorial (à retrouver aussi dans le mensuel FA numéro 58 en téléchargement) adressé à toutes celles qui rêvent de concilier vie professionnelle et vie familiale.
Être soi tout simplement!
Source de vie, pilier de la famille, socle de la société ; l’étendue de notre rôle et de notre responsabilité nous fait souvent oublier que nous avons aussi le droit de vivre pour nous-même.
Dans notre société moderne africaine, où il nous est exigé d’allier réussite professionnelle et familiale, il devient difficile de trouver sa place et d’être soi tout simplement. A 18 ans, on nous assène que notre travail doit être
notre «premier mari» et à 35 ans il nous est souvent reproché d’avoir donné la priorité à nos ambitions professionnelles et d’avoir échoué à fonder une famille. A quel moment, allons-nous être libre de décider de l’orientation à donner à notre propre vie ?
Dans le milieu professionnel, on aimerait presque que nous nous cantonnions dans le sempiternel rôle de la soumise et dominée.
A compétence égale, la femme devrait se contenter d’une rémunération
moindre car considérée comme n’étant pas celle qui assume les charges familiales. En outre, chaque potentielle promotion est passée au crible du «sera-t-elle capable de tenir la pression et mener de front carrière professionnelle et vie familiale?». Combien n’ont pas survécu à l’impitoyable tamis et continuent de subir la frustration quotidienne de ne pas voir leurs efforts récompensés ? Nous voulons juste une chose, avoir les mêmes opportunités et pouvoir compétir à chances égales.
Obligées de mener de front plusieurs combats, le poids des préjugés et de la conformité au politiquement correct nous oppresse.
A 30 ans, nous ne croyons plus au prince charmant à la Disney, mais chaque femme aspire à rencontrer cet homme dont elle est, selon les écritures, la chair de la chair et l’os des os.
Pourquoi prendre le risque de se contenter d’une pâle copie par précipitation ?
Le choix le plus délicat d’une femme est celui de son compagnon de vie car il possède le pouvoir de briser ses rêves de grandeur. Combien de fabuleuses destinées ont été ainsi sacrifiées parce que le mauvais choix a été fait, dicté par le souci d’obtenir le sceau de la respectabilité et la validation sociale ?
Celui qui t’es destiné et qui te mérite, ne te demandera pas de sacrifier ta vision et tes rêves pour ta famille. Il n’essayera pas de briller en éteignant ta lumière, mais au contraire sera fier de contribuer à faire éclore le potentiel enfoui en toi.
La responsabilité qui nous incombe à présent est de nous départir du
poids de la validation extérieure. Il s’agit d’être heureuse par nous et pour nous ; apprendre à se connaitre, à s’apprécier et prendre conscience de notre valeur et notre potentiel. En réalité on ne peut donner que ce qu’on a. Comment donner de l’amour si l’on n’en a pas pour soi-même ? Comment donner du bonheur si on n’a pas appris à être en paix avec soi et à être satisfait de ce qu’on est ?
Mère, épouse, femme épanouie… Tu peux être tout ça à la fois. Tu n’as rien à sacrifier. Et tu n’as pas besoin d’être parfaite. Tu as juste besoin d’être TOI. Femme, Tu es la seule responsable de ton bonheur, alors fais-en enfin ta priorité.