La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a abrité, mercredi 13 mars, la première réunion ordinaire du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) pour l’année 2019.
Ainsi, experts, banquiers, membres de la commission de l’Union Africaine (CUA) , du programme de coopération Monétaire en Afrique (PCMA)…se sont penchés sur la création de la Banque Centrale Africaine(BCA) et de la monnaie unique.
Dans le même sillage, la Commission de l’Union Africaine (CUA) a proposé des recommandations phares pour accélérer le processus de création de la Banque commune et de la monnaie unique dans les plus brefs délais.
Parmi celles-ci, on peut en citer trois, une étude pour déterminer les raisons pour lesquelles la signature de la ratification des instruments juridiques des institutions financières panafricaines est lente.
L’autre, d’inciter la CUA et l’ABCA à travailler en étroite collaboration en vue de réviser les échéances pour la création de la BCA. Les deux entités doivent se référer aux rapports de l’ABCA sur l’affinement des critères de convergence du PCMA. Et enfin, exhorter l’ABCA à inclure le PIB / habitant comme critère secondaire dans le programme de convergence macro-économique.
À noter que l’ordre du jour de la réunion a été de faire une évaluation des décisions prises par le conseil des gouverneurs de l’ABCA lors de sa 41e session, tenue , le 9 août 2018 en Egypte. Mais également l’examen du rapport sur la mise en œuvre du PCMA de 2018.
Pour le président de l’ABCA, Tarek Amer, par ailleurs gouverneur de la Banque centrale de l’Egypte, la création d’une institution financière panafricaine est indispensable pour mobiliser les fonds domestiques.
Et d’ajouter, « cela permettra d’assoir les véritables transformations productives nécessaires au développement du continent, conformément aux objectifs de l’agenda 2063 de l’Union Africaine ».
Par ailleurs, les participants vont dégager la feuille de route 2019 de l’ABCA suivant des thématiques : « tendances protectionnistes croissantes » ; « hausse de la dette souveraine de l’Afrique » ; «implications pour la politique monétaire et la stabilité financière».
En rappel, l’objectif majeur de l’ABCA est de créer une Banque centrale commune et une monnaie unique afin de mieux prendre en charge les questions monétaires et financières du continent.
Crée le 25 mai 1963, l’institut compte à ce jour 40 Banques centrales membres dont la Banque nationale de Rwanda, la Banque d’Algérie et, entre autres, la Banque centrale de Tunisie et du Nigéria.