Réuni, jeudi 14 mars, à l’issue de la première rencontre de l’année du Comité National des Négociations Commerciales Internationales (CNNCI), les responsables sénégalais se sont prononcés sur certaines décisions prises concernant la libéralisation des biens et services et des règles d’origines.
L’objectif de cette journée a été de faire le point sur l’état d’évolution des Négociations pour la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).
Ainsi, la directrice du Commerce extérieur du Sénégal, Assome Aminata Diatta, a révélé qu’après d’intenses négociations, les pays membres de la ZLECAF ont finalement décidé à Caire (7ème session ) d’exclure 3% des produits de la libéralisation au lieu de 10% initialement prévu.
La directrice a rappelé que les pays membres avaient décidé de s’ouvrir à hauteur de 90% sur certains produits (sur une période de 5 ans pour les pays en développement et de 10 ans pour les PMA). Et d’exclure 10% des produits de la libéralisation.
Et de préciser que, « maintenant ce qui a été retenu c’est de libéraliser 7% des produits sensibles d’une durée beaucoup plus longue. Et 3% de produits seront pour le moment exclus de la libéralisation ».
Néanmoins souligne-t-elle, il y aura une clause de rendez-vous tous les 5 ans .Ce qui permettra aux États membres de statuer à nouveau sur les produits qui seront exclus ou inclus suivant l’évolution du marché.
Évoquant l’état d’avancement des négociations sur les règles d’origines (RO) , le directeur adjoint du commerce extérieur du Sénégal, Fallou Mbow Fall, a souligné que sur les 96 chapitres du système harmonisés des RO , 82 ont été adoptées , soit un pourcentage de 85%.
Selon le responsable, des avancées significatives ont été réalisées par la commission technique chargée des RO. Pour le moment, renseigne-t-il , 14 chapitres feront l’objet de discussion lors de la prochaine réunion du groupe de travail technique, prévue du 25 mars au 6 avril.
« Ces questions en suspens seront abordées sans oublier celles liées aux RO générales. On peut en citer les produits qui sont fabriqués dans les zones économiques spéciales », a-t-il informé. Et de préciser que le débat se portera également sur les RO concernant les valeurs ajoutées, les navires et navires usines.
Dotée d’un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs et d’un PIB cumulé à 2500 milliards de dollars, la ZLECAF compte entamer sa deuxième phase des négociations dès le mois d’avril prochain.
Les Etats membres sont résolument engagés à donner le feu vert à ce marché unique au plus tard cette année. Rappelons qu’il suffit seulement que 2 États membres ratifient cet accord (24/44) pour que la ZLECAF entre en vigueur.
Ibrahima Junior Dia