Cette institution monétaire de Brettons Woods fait partie des partenaires au développement dont l’accompagnement a un impact sur le développement du pays d’autant que ses interventions touchent généralement les secteurs sociaux.
Par Achille Mbog Pibasso
Le portefeuille de la Banque mondiale (BM) au Cameroun couvre une quinzaine de projets actifs, pour une enveloppe globale de 1000 milliards de FCFA. Un concours financier destiné vers plusieurs secteurs de production, a-t-on appris au terme de la revue conjointe de coopération entre les deux parties le 20 mars 2019 à Yaoundé. Les projets répartis entre autres, dans le secteur du développement rural, du développement social, de l’éducation, de la gouvernance, des industries et services, des infrastructures et de la santé.
Le coordonnateur programme du secteur économique à la Banque mondiale, Mazen Bouri, a expliqué que cette revue conjointe du portefeuille de coopération Cameroun-Banque mondiale a pour objectif d’identifier les actions à mettre en œuvre à l’effet d’améliorer la performance des projets en cours, envisagés et celui du portefeuille en général. Une rencontre qui vient à point nommé, dans un contexte marqué par le sous-décaissement des fonds par la partie camerounaise.
Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a révélé que les taux de décaissement cumulés se situent à 46,1% tandis que le taux de décaissement pour l’année fiscale 2016-2017 s’évalue à 23%. Par ailleurs, le solde des engagements non décaissés s’élève 512, 7 milliards de FCFA, une somme qui doit être décaissée au cours des deux prochaines années restantes avant la clôture desdits engagements. En outre, l’on a pu constater que huit projets ont un taux de décaissement de loin inférieur au taux de consommation des délais impartis au projet.
Une situation due à des « problèmes transversaux » enregistrés à différents niveaux, notamment, la passation des marchés publics avec des retards dans l’obtention des visas au niveau du ministère des Marchés publics. L’autre difficulté se situe au niveau de la gestion de l’argent pour l’indemnisation des populations avec le retard dans la mobilisation, la méconnaissance des procédures de délivrance des décisions d’expropriation et d’indemnisation par les gestionnaires des projets.