L’ancien ministre tchadien des finances, Atteib Doutoum, poursuit sa carrière dans le secteur privé. Directeur Afrique du Groupe Genesyl Finance, le haut cadre est en tournée de prospection pour le lancement du produit financier à intérêts décomposés désigné sous son sigle (PID) par les professionnels de la finance. « Il s’agit d’un modèle financier porteur d’une approche radicalement différente du crédit », explique Yves Lagarde, président du groupe Genesyl basé à Nice (France). « C’est par l’entremise d’un progiciel conçu et réfléchi pour s’adapter aux besoins des banques, que nous proposons d’allier emprunt et placement financier au sein d’une seule et même opération ».
Des arguments que partage l’ancien ministre: « le PID a une vocation très généraliste et cadre complètement avec les attentes du particulier, de l’entreprise et des collectivités locales. De plus, c’est un vecteur potentiel de ressources significatives pour l’Etat à travers la Taxe pour les générations futures ».
Un mécanisme simple
Concrètement, le mécanisme de fonctionnement du produit s’articule ainsi. La Banque consent un prêt à taux fixe et sans apport à par exemple une association de microcrédit. En contrepartie, la même banque avance le montant de la garantie correspondant à un apport théorique de 10 à 20%, qui est financé par le client dans le cadre de son prêt. A l’issue de la période de prêt, la banque rétrocède au client le montant de sa garantie. Au titre de sa remunération sur le risque et l’avance effectuée, la banque se rembourse la garantie effectuée au fil du crédit et récupère pour partie le produit de la capitalisation de cette garantie.
Selon l’étude comparative faite entre le système classique et le PID, le client et la banque sont gagnant sur ces deux options. Ainsi, sur la base d’un prêt classique de 10 000 Franc CFA, les gains sont de 16,04% pour la banque et 11% pour le client contre respectivement 14, 6 % et 0% dans l’ancien système.
A noter que le produit commercialisé exclusivement par Genesyl Afrique a été déclaré islamiquement compatible par un expert de la Banque islamique de développement. Le segment de crédit avec marge bénéficiaire est associé à la Mourabaha.