La croissance économique dans la zone de l’union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) devra s’établir à 6,8% en 2019 avec un taux d’inflation de 1,1%, selon les prévisions de la BCEAO.
C’est à l’issue de la première réunion ordinaire, tenue, vendredi 22 mars à Dakar que le conseil des ministres de l’union a publié le communiqué des travaux de la session.
Selon la même source, l’activité économique a enregistré un taux de croissance de 6,8% au quatrième trimestre 2018 en glissement annuel, après 6,6% un trimestre plus tôt.
« Sur l’ensemble de l’année 2018, le PIB de l’Union est estimé en hausse de 6,6%, niveau de croissance identique à celui de 2017 », a noté le document.
Cette performance, précise-t-il, est dûe essentiellement aux bonnes orientations du secteur des services ainsi que des activités commerciales, industrielles, portuaires et aéroportuaires.
L’institution a également souligné que le taux d’inflation s’est établi à 0,8% après 2,0% en 2017.
En outre, les ministres ont également révélé que « l’exécution des budgets des Etats se solderait par une réduction du déficit global, base engagements, dons compris, qui se situerait à 3,9% du PIB en 2018 après 4,3% en 2017 »
Une situation liée avec la maîtrise des dépenses publiques, notamment les dépenses courantes, conjuguée à l’amélioration du taux de pression fiscale.
En ce qui concerne le déficit du solde des transactions courantes, le conseil a indiqué qu’il est passé de 6,3% du PIB en 2017 à 6,4% en 2018, soit une hausse de 0,1 %. La cause est imputée au creusement de la balance commerciale avec la consolidation des entrées nettes de capitaux.
« Les échanges extérieurs des pays de l’UEMOA se solderaient par un excédent global de 1.142,5 milliards après 304,1 milliards en 2017. Les réserves officielles de change de l’UEMOA assurent 4,7 mois d’importations des biens et services, niveau inchangé par rapport au troisième trimestre 2018 », a informé le communiqué.
En fin de session, le conseil a recommandé aux états membre d’adopter 2 mesures phares.
Il s’agit de poursuivre les efforts visant à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer le climat des affaires. Mais également d’accroître leurs ressources, en mettant un accent particulier sur les actions visant à élargir la base fiscale.
La zone UEMOA regroupe 8 pays ouest-africains à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.