La Banque africaine de développement va dévoiler, le mercredi 3 avril à Yaoundé, au Cameroun, les résultats de deux rapports sur les perspectives économiques en Afrique (PEA) et sur les perspectives économiques régionales (PER) en Afrique Centrale.
Précédée de fortes attentes de la part des différentes parties (la Banque elle-même et ses parties prenantes), la présentation inédite de tels rapports s’inscrit dans l’engagement de l’institution « à allier le savoir, le savoir-faire et la réalité du terrain afin de rendre ses opérations plus pragmatiques et plus proches des besoins de ses clients », a déclaré, en amont de l’événement, Ousmane Doré, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale. En retour, la Banque attend les commentaires et suggestions de quelque 200 invités à cet événement.
« Ces rapports apporteront incontestablement une meilleure connaissance des défis et opportunités de la région, qui en retour, apportera une valeur ajoutée à nos opérations », dira-t-il, ajoutant que « Ces produits du savoir vont permettre de mieux informer nos opérations dans la région».
La direction générale de la Banque en Afrique centrale s’est engagée à un dialogue de proximité approfondi avec les pays de la région, qui s’est matérialisé par un processus de décentralisation en cours, avec, par exemple, l’ouverture prochaine d’un bureau régional dédié à l’Afrique centrale basé à Yaoundé, au Cameroun.
Aux termes de la présentation du rôle et des réalisations de la Banque dans la région, la remise officielle des rapports aux autorités sera précédée des interventions du responsable-pays de l’institution au Cameroun, Solomane Koné, d’Ousmane Doré et du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun, Alamine Ousmane Mey, qui est également gouverneur de la Banque.
Des séances plénières donneront lieu à des débats sur les enjeux économiques et de développement dans les pays d’Afrique centrale, auxquels participeront des membres du gouvernement, des représentants d’organisations nationales et internationales, des figures de la société civile ainsi que des universitaires et des personnalités du secteur privé.
Pour Ousmane Doré, les deux rapports, certes distincts mais très complémentaires, présentent non seulement les performances économiques et perspectives à court terme, tant dans la région que sur le continent mais ils sont aussi porteurs d’une thématique au cœur des débats en Afrique : l’intégration régionale, qui est l’une des cinq grandes priorités, High 5, de la Banque africaine de développement.
Les rapports sont le fruit d’une collaboration étroite entre les bureaux régionaux, dont celui de l’Afrique centrale et le département des économies-pays, dirigé par Ferdinand Bakoup, et le département de la recherche de la Banque. Le rapport régional a reçu des contributions externes notables, dont celle de Désiré Avom, professeur d’économie à l’Université de Dschang, et celle des journalistes Jefferson Nzinguet Kami et Jean-Claude Fogno. «Ces deux derniers ont été surtout à l’origine de la note sur la libre circulation contenue dans le rapport régional, fournissant des faits vécus, tirés d’un reportage très informatif financé par la Banque », a précisé Ousmane Doré.
La Banque africaine de développement, au-delà de ses nombreuses opérations de financement sur le continent, est aussi une Banque du savoir, de la connaissance et de conseil. Pour Ousmane Doré, «les avis des participants seront importants pour mieux calibrer les opérations, surtout après l’approbation, le 28 mars dernier, du conseil d’administration de la Banque, du tout nouveau Document de stratégie d’intégration régionale (DSIR) pour l’Afrique centrale ».