Conclu a Addis Abeba sous l’égide de l’Union Africaine et de l’Onu , le 24 février 2013, l’Accord-cadre pour la paix et la sécurité dans l’est de la RD Congo avait été signé par neuf pays qui partagent les frontières naturelles et artificielles avec la RD Congo, y compris la République Sud-Africaine. En vue de dynamiser à sa manière les progrès enregistrés dans la mise en œuvre à l’échelle nationale de ce mécanisme, le président Félix Tshisekedi a désigné Claude Ibalanky à la tête du mécanisme national de suivi de l’accord cadre pour la paix connu sous le vocable international de « l’accord d’Addis-Abeba ».
Nommé par le président de la Rdc, Félix tshisekedi, il y a deux semaines, Claude Ibalanky Ekolomba Ben Baruch a officiellement pris fonction le samedi 30 mars 2019 à la suite d’une passation de services avec son prédécesseur, John Kasuku Mihali, au siège de cette institution sise sur l’avenue de la Justice dans la commune de Gombe à Kinshasa.
Dans son speech de circonstance, le nouveau coordonnateur du mécanisme de suivi de l’accord de paix d’Addis Abeba a planté le décor. Ce dernier a pris l’engagement de redynamiser le mécanisme national de suivi afin de réaliser, dans les meilleurs délais, les objectifs qui lui ont été assignés par le Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi.
Dans le déroulement de sa feuille de route, le nouveau coordonnateur souhaite dans un premier temps procéder à l’évaluation du travail du mécanisme national de suivi puis dans un second temps élaborer le plan d’action prioritaire du plan de travail 2019-2020 ; à travers une rétrospective et une revue du cadre juridique et institutionnel des élections en vue des réformes électorales et politiques. Enfin Claude Ibalanky s’activera in fine dans les prochains jours à créer les conditions préparatoires de l’organisation de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité et la reconstruction dans l’Est de la Rdc. L’initiative aura comme soubassement l’élaboration des réformes qui seront soumises à la Conférence des Chefs d’État membres du mécanisme international de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abéba prévue en octobre 2019.
Egalement parmi ses projets, le nouveau patron du mécanisme national de suivi compte consolider les rapports cordiaux entre le MNS et les autres parties prenantes de l’accord au niveau régional avec comme leitmotiv, le renforcement de l’intégration régionale et la définition d’une politique sécuritaire inter-frontalière commune en vue de garantir la paix et la stabilité durable dans la région des grands lacs. « Ces objectifs parmi tant d’autres vont nous permettre dans un temps record de rétablir la stabilité et de restaurer la paix durable dans la région des grands lacs ».
Répondant aux questions de la presse, Claude Ibalanky a saisi cette occasion pour souligner que le Président de la République, garant du respect des traités internationaux, entend faire du MNS le bras séculier du gouvernement pour gagner le pari de la paix, de la réconciliation et de la sécurité auxquelles aspirent les populations congolaises sur toute l’étendue du territoire.
Par ailleurs le coordonnateur du MNS a précisé qu’ il ne s’agit pas seulement pour son institution d’éradiquer toutes les formes négatives des violences armées à l’origine des désastres notamment à l’Est de la Rdc , mais surtout de ne ménager aucun effort à postériori pour participer à la dynamique de développement qui reste et demeure le néologisme de la culture de la paix qui passe par la culture démocratique et le bon sens de tous les partenaires engagés dans le processus de paix à l’Est de la Rdc .
Le coordonnateur du MNS a souligné toutefois : « Six ans après la signature de l’Accord cadre, il s’impose à nous d’engager la réflexion sur les contours de la nouvelle dynamique à y impulser, de manière à le mettre en phase avec la réalité sécuritaire, notamment dans la partie orientale du pays et dans les pays voisins particulièrement ceux dont l’interdépendance est un peu plus évidente avec la République démocratique du Congo dans le contexte sécuritaire de l’heure ».
Originaire du Grand Bandundu, le nouveau coordonnateur du MNS désigné par le président Félix est un proche de première heure. Il a été durant la période préélectorale son conseiller spécial en charge de la diplomatie et des questions stratégiques. Ingénieur en télécom, businessman installé en Afrique du Sud, Claude Ibalanki est un homme coutumier des arcanes de la scène politique nationale et internationale .
Le mécanisme national de suivi a été tour à tour dirigé par François Mwamba, Léon Engulu, le général Denis Kalume et John Kasuku Mihali. Cette institution a pour mission d’assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre des engagements souscrits aux termes de l’Accord-
cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs.
La consolidation de la paix et la stabilité pour le développement dans la région de Grands-Lacs constitue l’un des points cardinaux du mécanisme de suivi des accords de paix d’Addis-Abeba
Rodrigue Fénelon