En l’absence de données centralisées sur les volumes traités, ce classement paru en octobre 2018 dans le numéro 54 de Financial Afrik est le résultat d’un sondage réalisé auprès de 100 avocats indépendants et de juristes basés en Afrique, en Europe et aux USA. A la question simple et directe de savoir quels sont les cabinets les plus actifs sur le continent, voici les réponses et la présentation des cabinets sans ordre.
Bien évidemment, les cabinets purement africains ont un volume encore marginal et sont, en règle générale, boudés par les multinationales et les clients internationaux. Faudrait-il instituer un local content en leur faveur dans les affaires de contentieux et d’arbitrage impliquant les États des nationalités de ces cabinets ? Parmi les principaux enseignements tirés de classement, il y a cette évidence : Paris est le hub juridique de l’Afrique francophone. A l’instar de Linklater, les grands cabinets internationaux choisissent cette ville -Monde bien desservie et bien connectée pour couvrir le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’Afrique anglophone présente une situation moins condensée avec des hubs répartis entre Londres et New York mais aussi Johannesburg. Autre réalité mise en évidence par ce classement, c’est la tendance au rachat des cabinets indépendants par les grandes firmes anglo-saxonnes. Les cabinets indépendants comme Jeantet à Paris se rangent les uns après les autres sous les bannières des mastodontes américains et britanniques. Sur le continent africain, les incursions de firmes internationales sont encore rares. Casablanca tend à émerger avec de prestigieuses étiquettes comme Allen & Overy. Abidjan a fêté depuis 2014 l’implantation de la première firme véritablement internationale avec Orrick.
Le cabinet d’avocats américain Orrick (ex-Orrick, Herrington & Sutcliffe), dont la branche africaine est très active dans le domaine “oil and gas” veut consolider sa présence en Côte d’Ivoire. Dans l’ensemble, le marché africain se standardise. Les spécialités les plus concernées par ce classement portent sur le droit des affaires et M&A, la fiscalité, le contentieux, l’arbitrage international, la concurrence et la restructuration.