Le projet d’exploitation du fer de Ngovayang-Eséka dans la région du Centre prend de plus en corps. La rencontre, le 29 avril 2019, entre le gouvernement camerounais et les responsables du groupe Indien Jindal Steel et Power LTD a permis de faire le point sur l’avancement du projet. Dans cette perspective, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a eu des entretiens avec des représentants du groupe Jindal Steel et Power LTD, notamment Hervinder Singh, le président International Projects et Guillaume Neou Tela, le directeur général de Camina SA.
Des contacts qui ont pemis d’en savoir davatange sur l’évolution du projet dont on annonce à terme, un financement de de plus de 1000 milliards de FCFA. « Nous sommes déjà bien avancés. Nous avons terminé d’élaborer la carte du site minier et nous avons démarré avec la phase d’exploration sur la base de nos trois licences, tout en évaluant le site », a déclaré Hervinder Singh. Rassuré par les avancements du projet, le chef de la délagation de la firme indienne a précisé « qu’actuellement, nous menons des études de faisabilité en vue de remplir les conditions requises pour le bon déroulement de l’exploitation notamment, la compatibilité avec l’environnement ».
Les firmes australiennes, chinoises et indiennes dans la bataille
En visite dans le pays depuis le 20 avril dernier, la délégation du groupe Jindal Steel et Power LTD a entrepris de mener une série de rencontres dont la finalité est l’intensification des activités devant conduire au démarrage de la phase d’exploitation. Une présence qui permis de « toucher du doigt les réalités de terrain », alors que des riverains et les autorités camerounaises s’attendent déjà à la naissance d’un pool de développement à califouchon sur trois régions, en l’occurrence, le Centre, le Littoral et le Sud. Le projet de développement du fer de Ngovayang dont le potentiel de gisement reste inestimé, couvre une superficie de 2970 km.
Selon
les sources proches du dossier, ce nouveau gisement qui s’ajoute aux sites en
exploration de Mbalam à l’Est et de Nkout dans le Sud devrait permettre au
Cameroun de se positionner comme « un
important producteur du fer au monde ».
Le responsable du groupe Jindal Steel et Power LTD a révélé qu’une bonne
quantité du fer va servir pour l’exploitation industrielle locale, tandis que
l’eau et le gaz issus de ce site seront également recyclés pour être
réutilisés.
L’offensive de la firme indienne intervient dans un contexte de redynamisation de l’activité au Cameroun, avec l’accord intervenu en mars dernier entre les autorités camerounaises et les dirigeants de la multinationale australience Saudance resources pour le projet de Mbalam et dont les deux parties devraient finaliser en juin prochain la convention minière avec la junior minière australienne Sundance Resources, notamment sa filiale, la filiale Cam Iron, afin de permettre au Chinois AustSino de reprendre ce projet. D’après des études, le gisement du fer de Mbalam-Nabeba, à cheval entre le Cameroun et le Congo, a un potentiel de 40 millions de tonnes de fer.