L’automatisation des postes de péages routiers au Cameroun devrait permettre non seulement de moderniser des infrastructures mais également de renflouer les caisses de l’Etat.
Par Achille Mbog Pibasso
Le projet d’automatisation des péages routiers prend progressivement corps avec la décision du gouvernement de confier ledit projet aux consortiums Razel BEC et EGIS Projects SA. Pour cette première phase de modernisation de ces infrastructures, quatorze postes de péages sur les quarante-cinq que compte le pays sont concernés, notamment ceux qui sont situés sur les axes routiers à fort trafic, à l’instar de la route reliant Yaoundé la capitale et Douala la métropole économique.
Le ministère des Finances qui s’est prononcé sur ce projet, a rassuré que les motivations de cette décision « attendue depuis dix ans » intervient dans un contexte d’efficacité, puisque « le souci du gouvernement est de rentabiliser davantage les 14 postes de péages sur un total de 45, qui génèrent à eux seuls 75% des recettes globales issues du péage routier au Cameroun ».
Ces précisions interviennent dans un contexte marqué par des atermoiements observés entre les différentes administrations publiques concernées par le pilotage de ce dossier notamment sur les prix qui y seront appliqués, dans une fourchette comprise en 2000 et 3500 FCFA. La décision du Premier ministre Joseph Dion Ngute désignant les groupements Razel BEC et EGIS Projects SA comme étant adjudicataires du « contrat de partenariat pour la conception, le financement, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées du réseau routier camerounais » relance ce dossier qui dont certaines sources estiment que des recettes annuelles pourraient quadrupler. .
Au regard du prix de péage pratiqué actuellement, soit 500 FCFA, tout laisse croire que l’automatisation des péages routiers pourrait avoir une incidence sur le prix des transports.Le Programme de sécurisation des recettes routières (PSRR) placé sous la tutelle du ministère des Finances situe en moyenne à 5,5 milliards de FCFA les recettes générées annuellement par les péages routiers du pays.