La Société de développement de coton (SODECOTON) a enregistré une production de 300 000 tonnes en 2018, soit une hausse de plus de 40 000 tonnes par rapport à l’année précédente.
Par Achille Mbog Pibasso
Le lancement de l’année agricole au Cameroun a donné lieu au ministre de l’Agriculture et du Développement rural Gabriel Mbairobé, de faire le point sur la situation agricole du pays. Malgré une insécurité alimentaire dans laquelle se trouve 1,5 millions de personnes à cause des tensions sociales dans certaines régions du pays, la production locale suscite un espoir. C’est le cas notamment pour le coton, où « le bilan est satisfaisant » avec une production de plus de 300 000 tonnes en 2018 ».
Une embellie dans cette filière qui s’explique entre autres par la réorganisation du secteur ayant permis de réduire des exportations frauduleuses vers le Nigeria voisin, mais aussi, l’amélioration de des méthodes culturales ainsi que la mise à la disposition des intrants à l’endroit des producteurs…D’après des sources, le chiffre d’affaires plafonne au-delà de 150 milliards de FCFA, en augmentation par rapport à l’année dernière où il était de 140 milliards de FCFA.
Une bonne affaire pour plus de 25 000 producteurs encadrés par la SODECOTON sur laquelle repose en grande partie l’économie de la partie septentrionale. Cette industrie agroalimentaire est l’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois du Cameroun avec plus de 5 000 salariés. Avec 9 usines d’égrenage, d’une capacité cumulée de 300.300 tonnes et de 2 huileries, d’une capacité de trituration de 375 tonnes de coton graine par jour, la SODECOTON table sur une production 400 000 tonnes en 2021, et 600 000 tonnes à l’horizon 2025.
Ces derniers temps, l’entreprise a obtenu un financement de plus de 80 milliards de FCFA destinés à la modernisation de l’outil de production et à l’amélioration des méthodes culturales. Un concours financier provenant de plusieurs bailleurs de fonds, notamment la Banque islamique de développement (BID) qui a consenti un financement de près de 65 milliards de FCFA, mais aussi, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) qui a ouvert une ligne de crédit de 15 milliards FCFA.