Alors que la guerre fait rage aux portes de Tripoli, une quarantaine de sociétés européennes établies dans le pays sont sous le coup d’une suspension.
Selon un décret de 4 pages publié dans la presse, jeudi 9 mai, ces sociétés n’auraient pas procédé au renouvellement de leurs autorisations pour poursuivre leurs activités en Libye. Sur la liste figurent une majorité de compagnies françaises et allemandes. Total, la société pétrolière française, est en tête des sociétés suspendues.
Parmi les autres figurent le groupe industriel allemand Siemens et l’entreprise de télécommunications Alcatel-Lucent, filiale du finlandais Nokia. Le décret est signé par Ali Issaoui, le ministre libyen de l’Économie et de l’Industrie. Il a été diffusé à différentes institutions du gouvernement d’Union nationale (GNA) à Tripoli.
Des sources libyennes proches du GNA affirment qu’il existe un lien direct entre la tournée européenne du Premier ministre et cette mesure. Selon elles, Fayez el-Sarraj n’est pas satisfait des résultats de ses rencontres à Berlin et Paris. Tripoli avait accusé Paris de soutenir le maréchal Khalifa Haftar, son ennemi, qui mène une offensive contre la capitale Tripoli depuis le 4 avril pour déloger par la force le GNA et ses milices.