L’institution continentale annonce un financement de 2 milliards de dollars pour permettre au Congo de réaliser des infrastructures de développement.
Par Achille Mbog Pibasso
Sous réserve de l’approbation du conseil d’administration pour un financement de 2 milliards de dollars, tout laisse croire que la visite effectuée au Congo jusqu’au 12 mai 2019 par le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina a été un succès. Une visite qui a permis de faire le point de la coopération entre les deux parties, et dont le point d’ogre a été la rencontre entre le chef de l’Etat congolais Dénis Sassou Nguesso et le patron de la BAD.
Résumant son séjour en terre congolaise, « je voudrais dire, sous réserve de notre conseil d’administration, que la BAD mettra à la disposition du Congo, 2 milliards de dollars pour soutenir le plan national de développement », a précisé Akinwumi Adesina dans une déclaration à la presse. Un appui financier qui permettra au Congo de réaliser des investissements dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans l’agriculture, l’assainissement et l’eau potable, l’énergie, les infrastructures, les transports, l’objectif étant à la fois de favoriser une diversification économique, mais aussi, d’apporter un coup d’accélérateur à l’intégration régionale.
La BAD dont on connait l’implication dans la réalisation des infrastructures de développement dans l’optique de renforcer l’intégration au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a marqué sa disponibilité pour le financement d’un certain nombre de projets intégrateurs, entre autres, la construction de la route Ouesso (Congo)-Bangui (RCA) et N’Djamena (Tchad), ainsi que pour la navigation sur le fleuve Congo. En compagnie d’autres bailleurs de fonds, la BAD participe déjà au financement de la route Ouesso-Sangmélima longue de plus de 600 km reliant le Congo au Cameroun.
Par ailleurs, Akinwumi Adesina a renouvelé son appréciation sur la coopération financière avec les Etats de l’Afrique centrale, estimant que la sous-région Afrique centrale est une région très importante et rentable pour la BAD. D’où le souhait d’une augmentation du capital de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au sein de l’institution financière continentale.