Les deux pays négocient un nouvel accord en marge de la signature il y a deux ans de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne (UE).
Par Achille Mbog Pibasso
La décision de la Grande-Bretagne de sortir du marché commun européen, aura les répercussions dans le monde entier. Les deux pays qui n’entendent subir des changements attendus ont organisé le 10 mai 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise, un atelier de restitution et de validation du projet de rapport final de l’étude sur l’impact commercial, économique et financier de l’APE bilatéral Cameroun Royaume-Uni. Il est question « d’anticiper sur le Brexit, ce qui veut dire que s’il n’y avait pas de Brexit, en réalité, cet accord ne pourrait pas être signé » explique-t-on au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
Selon toute vraisemblance, il s’est agi des négociations pour baliser la conclusion d’un APE bilatéral pour ne pas « perturber les échanges commerciaux avec ses partenaires après sa sortie éventuelle de l’Union européenne dans le cadre du Brexit ». S’il est vrai qu’il est « juste question pour le moment de pourparlers et d’entretiens entre le groupe de négociations mis sur pied par le gouvernement et la Grande Bretagne » comme l’ont souligné les autorités camerounaises, l’objectif final est de parvenir à un accord de libre échange qui soit bénéfique pour les deux parties.
Au cours des cinq dernières années, les échanges commerciaux entre les deux pays sont quasiment équilibrés. La Grande-Bretagne se classe au 11e rang des exportations camerounaises avec un taux de 2,1% des exportations totales, et au 18e rang des fournisseurs du Cameroun avec 1,4% des importations pour un volume d’affaires autour de 400 milliards de FCFA grâce notamment aux exportations du cacao dont le Royaume uni est l’un des principaux consommateurs. Outre le pétrole brut qui représente 62,1% des exportations totales sur la période de 2013-2017, les autres produits d’exportation sont surtout le bois qui représente 16,1% et les fruits, notamment la banane, soit 11% des exportations. Quant aux importations, elles sont entre autres constituées de machines et appareils mécaniques et électriques, des boissons, des hydrocarbures, des véhicules et des produits pharmaceutiques.