Par André Gakwayaka, Kigali (ARI) . Le Sommet Transform Africa pour l’année 2019 s’est ouvert le 15 mai 2019 à Kigali en présence des présidents Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubacar Keita (IBK) du Mali ainsi que du secrétaire Général de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).
En tout, treize ministres des ICT issus des pays africains sont aussi présents. Ces pays sont : Angola, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’ivoire, Egypte, Mali, Ghana, Sénégal, South Africa, Guinée Conakry, Zambie, Togo et Rwanda. Le Président de la BAD, Adesina Akimwumi, et l’ancien président de Smart Africa Hmadoun Touré, et Mme Vera Songwe de la Commission économique pour l’Afrique (ECA) participaient aussi à cette conférence internationale qui a réuni plus de 4000 personnes, avec pour thème: «Renforcer l’Economie Numérique de l’Afrique».
Hôte du sommet, le Président Paul Kagame a rappelé que la transformation numérique ne signifie pas le rejet de la transformation traditionnelle des produits africains, surtout que l’Accord de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC/CFTA) est déjà entré en vigueur. «La technologie connecte le monde maintenant mieux qu’avant. L’on a maintenant l’accès au savoir grâce à l’internet à larges bandes passantes. Nous sommes des innovateurs, des penseurs et des concepteurs. Nous avons notre propre produit et notre histoire à raconter », a-t-il fait remarquer.
Pour le Président du Kenyan, Uhuru Kenyatta, le Kenya est leader dans le monde au regard de la transformation numérique. Parce que le Kenya a beaucoup investi dans la fibre optique grâce à l’appui de la Banque Mondiale et des autres organisations.
« Notre Peuple bénéficiera de cet investissement. Avant le Mpesa, seul 30 % de la population du Kenya était connecté. Aujourd’hui , sont 70 % le sont. Dans les cinq prochaines années, chaque coin reculé de notre pays sera connecté. Pour former notre jeunesse en numérique, nous avons changé des programmes, créer des mentors et des clubs. Nous avons distribué des ordinateurs et des labos. Les enfants s’habituent aux computers comme des outils qui font partie de leur vie. Il faut donc briser les barrières pour que la jeunesse profite pleinement de notre avenir numérique », a dit le Président du Kenya.
Pour le Président Ibrahim Boubakar Keita (IBK) du Mali, son pays est maintenant la 3ème économie des pays de l’UEMOA. Tout le monde comprend que le numérique est essentiel pour créer des conditions de sécurité fiables, surtout que le Mali est confronté au terrorisme et à une rébellion au Nord. « Je suis le champion africain de Arts et de la Culture. Le show que des jeunes rwandais viennent de présenter devant nous m’a interpelé. J’ai compris que l’avenir du Rwanda est ici à Kigali. C’est le coût de la connectivité qui est cher pour un pays enclavé. Six millions de Maliens sont connectés à l’internet. Nous ouvrons le marché malien à tous pour qu’ils viennent y investir. Investir dans le numérique, secteur qui est rentable », a-t-il indiqué. Il a souligné que les pays devraient créer leur propre « Silicone Valley » afin de renforcer les compétences des jeunes talents en innovation.