Kliner révolutionne les usages des services à domicile. Son fondateur, Brice Ngouo, se donne pour mission de rendre accessible en un clic les services d’aide à la personne en Europe et en Afrique. Rudy Casbi
Brice Ngouo voit loin, rêve grand et a conscience du chemin parcouru. «L’idée de créer Kliner qui est une application dans le secteur du ménage nous est venue lors d’un voyage», explique Brice Ngouo. En 2016, Kliner a vu le jour. Et trois ans plus tard, la réussite a été au rendez-vous. «Nous avons 12500 comptes clients dont 30% qui sont actifs réguliers», chiffre-t-il. Selon Brice Ngouo, le chemin parcouru par Kliner démontre que les potentialités sont multiples dans ce secteur. « Sur un marché qui pèse plus de 40 milliards d’euros, les clients étaient majoritairement insatisfaits des offres existantes. Les critiques étaient nombreuses sur les acteurs du secteur. Avec Kliner, nous espérons avoir répondu aux attentes», glisse Brice Ngouo – fondateur de Kliner.
Sur les routes de l’Afrique
«Le continent est dans un dynamisme inoui. On a une classe moyenne supérieure qui ne cesse de s’accroître », indique Brice Ngouo. Puis il complète: «de l’autre côté, vous avez une classe populaire qui veut profiter de cet essor économique en accédant plus facilement à l’emploi. Et entre les deux, il y a un essor technologique. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que Kliner puisse connaître le succès sur le continent africain », tranche ce jeune patron trentenaire. Pour cette première implantation africaine, Kliner prospecte sur la Côte d’Ivoire et le Sénégal, les deux économies les plus croissantes de la zone francophone en Afrique de l’ouest.
L’entrepreneuriat des diasporas: un vrai vivier de talent
Le succès de Brice Ngouo et de sa société Kliner s’explique aussi par les soutiens provenant des réseaux diasporiques panafricains implantés hors du continent : «Grâce au soutien d’Africa challenge, j’ai pu trouver une communauté de compétences sur qui m’appuyer dans les moments difficiles. Leur capacité à briser la solitude de l’entrepreneur a été déterminante. Grâce à ce type de réseaux et l’esprit de solidarité, on se sent soutenu », analyse Brice Ngouo.
Au-delà de l’effet de solidarité qui existe dans les diasporas, il faut dire que l’attrait des diasporas vis-à-vis de leur continent est un phénomène qui prend de l’ampleur en raison de la croissance économique qu’affiche le continent. C’est dans cet esprit que le club Efficience a annoncé la mise en place d’un fonds d’investissement en faveur des créateurs d’entreprises implantés sur le continent africain. Avec près de 46 milliards de dollars, la diaspora africaine souhaite désormais investir davantage dans des projets structurants pour contribuer au développement du continent.