Si les tarifs que les États-Unis et la Chine ont appliqués l’un contre l’autre restent en place pour le reste de l’année, les conséquences macroéconomiques directes à court terme dans l’un ou l’autre pays seront probablement minimes – à moins que la confiance des ménages et des entreprises ne soient entamée, rapporte l’agence Standard & Poor’s dans une note parue ce mardi 22 mai 2019. .
Pour l’agence de notation, les risques les plus importants peuvent se cacher ailleurs. « Un ralentissement significatif de la demande intérieure américaine résultant du différend commercial pourrait entraîner des réductions de taux. La Réserve fédérale est dans l’attente, mais les chances d’une réduction du taux ont augmenté », poursuit le rapport qui s’intéresse aussi aux conséquences en Chine et en Europe. « Pour la Chine, le principal risque est que les effets combinés des restrictions à l’investissement, des contrôles à l’exportation et des droits de douane resserrent les chaînes d’approvisionnement et affaiblissent les investissements dans le secteur manufacturier, en particulier dans les secteurs technologiques porteurs de la croissance »
Quant au vieux continent, zone où les frictions commerciales entre les États-Unis et la Chine auront des effets directs sur les secteurs à contenu technologique moyen à élevé, tels que les équipements de transport, les véhicules automobiles, le caoutchouc et les plastiques, les produits chimiques et les produits pharmaceutiques, « les effets indirects pourraient être plus préjudiciables, notamment parce qu’ils dépendent de plus en plus du commerce, contrairement à la Chine, et beaucoup plus que les États-Unis ».