Pibasso La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) prévoit de déployer plus de 15 000 kilomètres de fibre optique en vue d’améliorer la qualité de communication dans le pays. Cette entreprise publique dont une récente décision du gouvernement annonce l’ouverture à l’actionnariat privé détient le monopole sur la fibre optique et revendique déjà le déploiement de plus de 12 000 km à travers le pays.
Dans le cadre de la 4e phase de développement dont les projets sont en cours, l’objectif est parvenir à une couverture additionnelle de 3 500 km, soit un linéaire de 15 500 km de fibre optique à l’horizon 2020. Un plan d’exploitation qui se veut ambitieux, d’autant que « nous sommes dans une logique de développement de cette infrastructure et comptons atteindre 15 000 km de fibre optique d’ici l’année prochaine », rasure-t-on.
Un déploiement réalisé avec l’appui technique de l’opérateur chinois Huawei Technologie qui porte à environ 90% le taux de couverture des chefs-lieux de régions et de départements du pays. Selon de fiables informations, en dehors des connexions internes, CAMTEL revendique quelques projets intra-communautaires au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et au Nigeria, voisin. Il s’agit entre autres, du projet de connexion de 18 milliards de FCFA de l’entreprise de gestion des infrastructures de télécommunications de Guinée équatoriale (GITGE) dont l’accord a été signé l’année dernière qui permet au groupe équato-guinéen de se connecter à la Kribi Cable Landing, la station camerounaise d’atterrissement du câble sous-marin de South Atlantic Inter Link.
Dénommé CEIBA-2, ce câble sous-marin long de 400 km et d’une capacité technique de 40 Gbps et extensible à 100 Gpbs relie les villes équato-guinéennes de Bata et de Malabo à celle de Kribi au Cameroun. Par ailleurs, la Centrafrique, le Congo, le Gabon et le Tchad sont intéressés par la fibre optique camerounaise, au même titre que le Nigeria où l’on annonce un câble sous-marin reliant Kribi à Lagos pour une longueur de 2000 km environ. Le projet de maillage par la fibre optique rentre dans le cadre du projet du Backbone national bénéficie du financement de la Banque mondiale (BM) dont la finalité est de parvenir à une réduction de la fracture numérique, de réduire les coûts de connexion et d’améliorer la qualité du service.