La Fondation Mo Ibrahim est profondément préoccupée par la situation au Soudan, qui s’est récemment aggravée avec une répression armée brutale contre des manifestants pacifiques, « tuant un nombre alarmant de civils au cours de ces derniers jours ». Dans un communiqué, l’organisme s’inquiète du fait que le comité militaire , qui a renversé Omar al-Bashir en avril, et qui dit protéger les manifestants, ait libéré des éléments incontrôlés des Forces de soutien rapide ( les fameux Janjaweed) contre le peuple soudanais.
La Fondation estime que l’Union africaine a eu raison de suspendre l’adhésion du Soudan, dans l’attente du passage à un régime civil. « La communauté internationale a été largement lente et hésitante à soutenir les aspirations démocratiques du peuple soudanais. Malheureusement, certaines puissances régionales, dirigées par l’Arabie saoudite, semblent se ranger aux côtés de l’armée avec des résultats désastreux. La Chine porte atteinte à sa réputation et à sa réputation en Afrique en bloquant la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies condamnant la violence de TMC. Nous n’avons pas vu un seul tweet de la Maison-Blanche pour soutenir le peuple soudanais et la démocratie », lit-on dans le communiqué daté du 8 juin 2019.
La Fondation espère que la communauté internationale s’unira pour utiliser tous les moyens possibles afin d’encourager toutes les parties à reprendre les négociations politiques, conduisant dès que possible à un gouvernement dirigé par des civils, afin d’organiser des élections libres et équitables dans un espace politique ouvert. « Un régime civil démocratique est le seul moyen d’assurer une bonne gouvernance durable à tous les Soudanais et la stabilité dans cette région instable », estime la Fondation.