Plusieurs mesures ont été prises en vue de favoriser des échanges intrarégionaux, notamment la facilitation du transit dans les corridors Douala-Bangui-Ndjamena au terme d’une concertation entre les autorités et les syndicats des transporteurs. Par Achille Mbog Pibasso Parmi les mesures prises « avec effet immédiat », l’interdiction du pesage mobile à l’essieu dans les villes de Garoua- Boulai, Bonis, Ndjore et biens d’autres localités situées sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui. Il s’agit pour gouvernement camerounais, « de limiter les tracasseries que subissent les transporteurs routiers sur ces trajets » a résumé le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi. En effet, cinq syndicats de transporteurs routiers, sous la conduite du Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (SNTRC) se sont plaints « des tracasseries qu’ils subissent » et projetaient de lancer cette semaine, un mouvement de « grève illimitée » pour protester contre diverses tracasseries. Egalement dans le registre des difficultés, le paiement des taxes sur plusieurs postes de pesage, tout comme les problèmes de transport hors gabarits et de transport exceptionnels, le contrôle systématique au niveau des ponts bascules avec à la clé « près de 160 contrôles sur le corridor ». Ces tracasseries et bien d’autres font dépenser trimestriellement plus de 300 millions de FCFA, soit un peu plus de 1,2 milliard de FCFA par an », ont révélé les syndicats. Une situation qui tient à cœur des partenaires au développement, en l’occurrence, la Banque mondiale (BM) et l’Union européenne (EU) qui ont émis le vœu de voir les dirigeants de la sous-région y apporter des solutions appropriées. Par ailleurs, il a été décidé de faire l’audit des équipements de mesures « pour s’assurer de leur fiabilité, la réduction des pesées dans les stations fixes, mais aussi de la conformité, de la légalité ainsi que de la sécurité de toutes ces opérations de pesage ». Des échanges « constructifs » selon des sources syndicales à l’origine la levée du mot d’ordre de grève. Le développement des infrastructures fait partie des préoccupations dans l’optique d’améliorer des échanges économiques dans la sous-région, en l’occurrence, le transport transfrontalier entre le Cameroun d’une part, la Centrafrique et le Tchad, d’autre part, deux pays voisins dépourvus de façade maritime et dont plus de 80 % des exportations et des importations transitent par les ports camerounais
Le stationnement des camions sur les routes dans les villes de Garoua- Boulai, Bonis, Ndjore et biens d’autres localités situées sur les corridors Douala-N’Djamena et Douala-Bangui est devenu courant. Afin de limiter les tracasseries que subissent les transporteurs routiers sur ces trajets, le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi vient d’interdire l’opération de pesage à l’essieu mobile sur ces axes. Cette opération étant devenue un moyen de corruption pour certains agents véreux du Mintp, il s’agit d’y voir plus clair. Ainsi, plus question de retenir un chauffeur pendant des jours pour défaut de payement de frais de surcharge. Encore que le payement à ce niveau n’est pas légal, il suffit de demander l’autorisation de circuler au ministère des Transports. Le Mintp l’a fait savoir vendredi dernier lors d’une concertation avec les responsables de cinq syndicats de transporteurs routiers venus se plaindre des tracasseries qu’ils subissent. Egalement dans le registre des difficultés, le payement des taxes sur plusieurs postes de pesage, tout comme les problèmes de transport hors gabarits et de transport exceptionnels, le contrôle systématique au niveau des ponts bascules avec à la clé près de 160 contrôles sur le corridor. Autres décisions prises : l’audit des équipements de mesures dans les prochains jours pour s’assurer de leur fiabilité, la réduction des pesées dans les stations fixes. D’ailleurs, le déploiement ne se fera plus de manière permanente mais plutôt de façon inopinée. Il s’agira aussi de s’assurer de la conformité, de la légalité ainsi que de la sécurité de toutes ces opérations de pesage.
Pour ce qui est des variations de résultats de pesées d’un poste à un autre, une autre plainte récurrente de la plupart des camionneurs, Emmanuel Nganou Djoumessi a reconnu que cela peut arriver, « mais il y a des marges qu’on ne doit pas dépasser». Enfin, concernant le comportement répréhensible des agents du Mintp, ceux identifiés seront convoqués afin que les responsabilités soient établies. Le président du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun et chef de file des syndicats, Pierre Sime s’est dit satisfait des résolutions prises en faveur des camionneurs. Surtout que toutes ces difficultés ont un impacte négatif sur leurs activités économiques. Il a toutefois sollicité des pouvoirs publics la formation des conducteurs de poids lourds aux l’usage de la route.