Deux millions de transactions électroniques ont été traitées par les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sous la supervision du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) pour une enveloppe de 113 milliards de FCFA.
Les transactions électroniques en Afrique centrale depuis son lancement en 2015 par le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) dont l’objectif principal est la promotion de la monétique interbancaire, la régulation, la supervision et la fourniture des services de traitements connaissent une exponentielle. De quelques milliers au départ, l’on a dépassé le cap de deux millions de transactions traitées pour les 58 membres du GIMAC constitués de 50 banques et de 08 Etablissements de microfinance (EMF).
Des transactions qui devraient connaître une nette évolution au cours des prochaines années avec la vulgarisation de la digitalisation bancaire, ce qui, d’après le GIMAC, nécessite de faire « une démarcation entre le blanchiment d’argent et la fuite des capitaux ». Au regard des enjeux sécuritaires notamment la lutte contre le terrorisme qui n’épargne pas les pays de la sous-région, des mesures accrues de contrôle s’imposent pour rester dans le cadre des transactions financières devant donner un coup de pouce au développement économique et social.
Dans cette optique, le GIMAC a mis à la disposition du public des cartes interbancaires permettant de mener des opérations financières répondant aux standards communément acceptés. Depuis le mois de juin 2019 les émetteurs internationaux à l’instar des cartes Visa, Mastercard, Union Pay international sont opérationnels.
Une activité que ce Groupement d’intérêt économique (GIE) utilise à travers 1200 GAB et 1000 TPE dont les membres d’office sont la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), les Trésors publics nationaux et les établissements de crédit des six pays de la CEMAC alors que les établissements financiers postaux, les établissements de microfinance et d’autres établissements de paiement peuvent y adhérer. En vigueur depuis mars 2019, « l’interopérabilité entre les différents acteurs du secteur, notamment des opérateurs de téléphonie mobile est de nature à booster des transaction d’où cet écosystème convergent carte, mobile et transferts GIMAC pay ».
Sur le plan pratique, les participants à l’écosystème sont les banques et les EMF dont le modèle de fonctionnement repose sur les plateformes Cartes et les plateformes de Mobile banking ; les services des Etats, notamment les trésors publics, les impôts et les douanes à travers la Digitalisatiuon du paiement des services de l’Etat ; les opérateurs de télécommunications par le biais des plateformes Mobile money ; les sociétés de transferts d’argent (STA) à partir des plateformes de Transfert d’argent et les agrégateurs et facturiers dont la participation est rendue possible à travers les plateformes de fournitures et de paiement de services de transfert ou de valeur ajoutées.