Au Maroc, la Chambre des représentants a adopté, lundi 24 juin, l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) promue par l’Union africaine (UA) et entrée en vigueur le 30 mai 2019.
Le pays avait signé, le 21 mars 2018, l’accord instituant cette zone lors du sommet extraordinaire de l’UA tenu à Kigali (Rwanda). L’initiative est une aubaine pour le Maroc qui devra bénéficier d’un marché intra-africain et « renforcer sa position de hub régional, en plus de pouvoir hausser sensiblement ses exportations vers le continent», selon la délégation ayant pris part aux travaux, laquelle avait été conduite par le chef du gouvernement, Saâdedine El Othmani.
Selon le rapport économique et financier annexé au projet de loi de finances 2019, le montant global des échanges commerciaux entre le Royaume Chérifien et le reste du continent a augmenté en moyenne annuelle de 5% entre 2007 et 2017, pour se situer à 37,2 milliards de dirhams (MMDH) en 2017. Même si les importations ont baissé de 1% en moyenne annuelle pour s’établir à 15,1 MMDH en 2017 (3,5% du total des importations), les exportations du pays vers l’Afrique ont progressé de 13% en moyenne annuelle pour atteindre 22,1 MMDH en 2017, soit environ 9% des exportations totales du Maroc contre 5% en 2007.
D’après le même document, les principaux clients africains du Maroc sont l’Éthiopie (11% des exportations), l’Algérie (9%), la Mauritanie (8%), le Sénégal (8%), le Nigeria (7%) et la Côte d’Ivoire (7%). Au rang des principaux fournisseurs, le rapport cite l’Algérie (35% des importations), l’Égypte (29%), la Tunisie (14%), l’Afrique du Sud (6%) et le Nigeria (2%).