L’indicateur du climat des affaires au Sénégal s’est légèrement amélioré de 0,7 point de pourcentage au mois de mai 2019 par rapport au mois d’avril 2019, selon la note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économique (DPEE).
Cet indicateur, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est passé de 98,7 points au mois d‘avril 2019 à 99,4 points un mois plus tard. Néanmoins, il est resté en-dessous de sa moyenne de long terme (100 points). « Cette situation reflète l’orientation favorable de l’opinion des industriels et des prestataires de services », explique la DPEE.
Toutefois, par rapport au mois de mai 2018 où il s’établissait à 97,4 points, , l’indicateur de climat des affaires s’est bonifié de 2,0 points, en mai 2019.
Par ailleurs, l’enquête d’opinion réalisée par la DPEE sur le climat des affaires au Sénégal a mis en exergue que dans l’industrie, la concurrence supposée déloyale (41%), les difficultés de recouvrement des créances (29%), l’approvisionnement difficile en matières premières (26%) et l’insuffisance de la demande (24%) sont majoritairement ressorties comme entraves à l’activité.
Néanmoins, le climat des affaires s’est bien orienté (plus 1,9 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sur fond, notamment, d’opinions favorables des enquêtés sur la production et les perspectives d’emploi. « Toutefois, note la DPEE, les industriels sont plus nombreux qu’en avril à déclarer un niveau significatif de stocks de produits finis, en rapport avec une contraction de la demande ».
Dans le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les contraintes majoritairement citées par les entrepreneurs interrogés par la DPEE sont relatives aux difficultés de recouvrement des créances (100%), à la fiscalité (43%), à l’accès au foncier (29%), à la concurrence jugée déloyale (29%) et à l’accès difficile au crédit (29%).
Par ailleurs, le climat conjoncturel s’est dégradé (moins 4,1 points) dans le sous-secteur, entre avril et mai 2019, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à l’activité, à l’emploi et aux perspectives de commandes privées.
Au niveau des services, les prestataires interrogés ont majoritairement évoqué, en mai 2019, les difficultés de recouvrement des créances (67%), la concurrence jugée déloyale (40%), la corruption et la fraude (27%), la fiscalité (27%) et l’insuffisance de la demande (27%) comme entraves au développement de l’activité.
Néanmoins, le climat des affaires s’est amélioré (0,9 point) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. En effet, les soldes d’opinion relatifs aux commandes, aux tarifs pratiqués et aux perspectives de tarifs se sont, particulièrement, bien orientés.