Le Zimbabwe est le 28 ème État membre du fonds Africa 50. C’est l’une des grandes annonces sorties le 10 juillet des 4 èmes assemblées générales du fonds africain tenues à Kigali. L’autre bonne nouvelle c’est l’engagement de la Banque Africaine de Développement par la voix de son président, Akinwumi Adesina, par ailleurs président du Conseil d’administration du fonds Africa 50, à relever son niveau de participation. Basé à Casablanca, le fonds a pour vocation de combler le gap des infrastructures en Afrique. «le problème d’argent ne se pose pas, il faut des projets bancables», a d’ailleurs déclaré le président Adesina, rappelant que 1 800 milliard de dollars des fonds africains de pension et des compagnies d’assurance sont placés sous divers instruments financiers en dehors du continent. Il faudra inverser la donne à travers des véhicules et, par exemple, une syndication entre la BAD, Africa 50 et d’autres institutions comme AFC (Africa Finance Corporation) pour attirer le maximum d’investissements dans le secteur des infrastructures en Afrique.
Une idée à laquelle adhère Alain Ebobissé, CEO de Africa 50 , qui estime qu’il est temps de passer aux infrastructures disruptives. Plutôt favorable à des schémas public-privé combinant optimisation de l’argent public, engagement des DFI et participation du secteur privé, le fonds Africa 50 fait partie du pool des bailleurs dans le pont multimodal entre les deux Congo et le projet d’ énergie solaire d’une série de 6 centrales de 400 MW en Égypte. Au Rwanda, Africa 50 est engagé dans le projet Kigali Innovation City, un hub technologique devant positionner la capitale rwandaise dans l’économie numérique et l’économie du savoir. Le fonds qui espère de nouvelles adhésions dans les mois à venir est parti pour être un instrument clé de l’intégration africaine.