Le président ghanéen Nana Akufo-Addo effectue ce jeudi 11 juillet, sa première visite auprès d’Emmanuel Macron, quelques jours après l’adoption de l’Eco, la nouvelle monnaie unique de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
Selon le programme officiel communiqué par l’Elysée, les deux hommes devront déjeuner ensemble, avant des échanges avec les diasporas africaines sous le thème « Parlons Afrique ».
La visite intervient dans un contexte marqué la décision annoncée le 29 juin 2019 lors d’un sommet de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) d’adopter une nouvelle monnaie dénommée « Eco ». Le sujet ne devrait pas manquer dans les échanges entre Emmanuel Macron, réservé sur la question, et le président ghanéen Nana Akufo-Addo qui fait notamment partie des chefs d’Etat mandaté pour l’accélération de ce projet.
« L’introduction d’une monnaie unique en Afrique de l’Ouest va aider à supprimer les barrières commerciales et monétaires, réduire les coûts de transaction, dynamiser l’activité économique et accroître le niveau de vie des habitants de la région », avait-il déclaré le 21 février 2018 à Accra, lors d’un mini-sommet auquel participaient l’ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérian Muhammadu Buhari, le Togolais Faure Gnassingbé et le Nigérien Mahamadou Issifou.
A l’issue d’un tête-à-tête avec Emmanuel Macron mardi 9 juillet à l’Elysée, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré que les pays d’Afrique de l’Ouest qui respectent les critères de convergence devront se prononcer ensemble pour savoir s’ils adoptent dès 2020, la nouvelle monnaie commune.
« Les chefs d’État de la Cedeao ont décidé qu’ensemble, à 15, nous allons mettre en place une nouvelle monnaie qui s’appelle l’Eco. À terme le franc CFA s’appellera l’Eco », a-t-il indiqué. « On espère que ça pourra se faire le plus tôt possible, c’est le vœu des populations », avait ajouté le président ivoirien.
Pour l’effectivité du projet, le modèle de la future banque centrale devrait être fédéral selon le Comité interministériel des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales qui a retenu un régime de change flexible avec un ciblage de l’inflation globale comme cadre de politique monétaire.
Mais avant, les États devront mettre en œuvre des mesures et des réformes pour s’acheminer vers une convergence macro-économique. D’après la feuille de route, ils devront transmettre leurs programmes pluriannuels de convergence pour la période 2020-2024 à la Commission de la Cedeao avant le 29 octobre 2019.