Nous donnons dans ce numéro un panorama de l’accès des PME à la commande publique.
-En Côte d’Ivoire, une étude de l’Agence Côte d’Ivoire PME rendue publique le 2 juillet estime que la part des PME dans la commande publique est passée de 16% en 2015 à plus de 25% en 2017. Ainsi, les marchés approuvés dans le cadre de la commande publique sont passés de 915,81 milliards de Fcfa en 2017 pour 4 982 PME à 1 189,71 milliards de Fcfa en 2018 avec 4 835 PME. En 2019, la commande publique dépassera les 2000 milliards de FCFA.
-Au Maroc, selon une enquête réalisée récemment pour le compte de l’association Transparency Maroc, auprès d’un échantillon de 400 entreprises, seulement 10% de celles-ci participent de manière régulière aux marchés publics et près de 60% jugent que les procédures correspondantes sont complexes, coûteuses et entachées de corruption. Pourtant l’article 156 du décret sur les marchés publics réserve une part de 20% la commande publiques aux PME. Le ministère marocain des Finances entend faire respecter la loi. De nouvelles dispositions proposent d’inclure les coopératives et les auto-entrepreneurs dans l’article qui est jusque-là réservé aux PME, tout en augmentation la part du montant prévisionnel des marchés publics réservée à ces catégories de 20% à 30%.
-Au Sénégal, la commande publique représente 2 500 milliards de FCFA (3,8 milliards d’euros) en 2019. En dépit de 13 dispositions favorables aux PME, celles-ci sont les parents pauvres de la passation des marchés publics. La preuve, dans sa présentation des résultats de l’étude sur l’accès des PME à la commande publique, le consultant El Hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan, note que les PME représentent 90% du secteur privé national en nombre, mais en valeur elles ne remportent au plus que ¼ des marchés publics. Les PME sont invitées à recruter des spécialistes en passation de marché pour saisir des opportunités qui leurs tendent les bras. A noter que 15% de la commande publique sénégalaise est réservé à la PME.