L’Etat du Sénégal procédera le 26 juillet 2019 au paiement de la marge semestrielle et au remboursement partiel de son emprunt obligataire islamique dénommé « SUKUK Etat du Sénégal 6% 2016- 2026 » pour un montant de 18,156 milliards de FCFA (27,234 millions d’euros).
Le 20 juin 2016, le gouvernement du Sénégal avait procédé au lancement sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), d’un deuxième Sukuk ou obligation islamique pour un montant de 150 milliards FCFA (225 millions d’euros). En lieu et place d’un taux d’intérêt classique interdit par la loi islamique , l’émetteur avait fixé une marge de profit de 6% à verser aux souscripteurs. L’emprunt islamique était étalé sur une durée de 10 ans, couvrant la période 2016 – 2026.
L’opération avait été structurée autour d’un fonds commun de titrisation de créances (FCTC) qui avait émis 15 millions de parts (Sukuk) d’une valeur nominale de 10 000 FCFA (15 euros) l’unité pour les investisseurs et a reçu en retour de la liquidité pour un montant global de 150 milliards de FCFA.
Le Fonds a utilisé le produit de l’émission pour l’achat de l’usufruit des Actifs Sukuk qui étaient mis en location au Sénégal, en contrepartie d’une marge de profit de 6% par an.
L’Actif Sukuk avait consisté en l’usufruit d’une partie de l’aérogare de l’ancien aéroport international Léopold Sedar Senghor (devenu un aéroport militaire) qui est constituée d’une assiette foncière de 115 hectares. L’Actif Sukuk contient les halls de départ et d’arrivée, les bâtiments de la Direction Générale, les parkings, les hangars et les bâtiments annexes.
Le Commissaire aux Comptes du FCTC, avait évalué la valeur de l’Actif Sukuk à 250 milliards de FCFA donc largement suffisant pour couvrir l’emprunt islamique.
Un commentaire
Bonjour je suis en master 2 finance international et marché boursier. Je dois écrire mon mémoire sur les contraintes du développement de la finance islamique du Sénégal. J’aimerai avoir des informations si possible