Le Sénégal est en deuil. Le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) par ailleurs président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), est décédé, lundi 15 juillet à bordeaux, des suites d’une longue maladie. Il avait été intronisé dauphin par Abdou Diouf qui lui remis les rênes de ce vieux parti, le parti de Senghor.
Décédé à l’âge de 72 ans, cet administrateur civil de formation (diplômé de l’École nationale d’administration), a marqué le paysage politique sénégalais.
L’héritier d’ Abdou Diouf et de Senghor a servi plus de 40 ans dans l’administration sénégalaise.
Homme d’Etat chevronné, il a occupé successivement les fonctions de conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-81), puis auprès du président Abdou Diouf (1981-88).
L’enfant de Nguéniène (village du Sénégal, situé dans l’ouest du pays, entre Thiadiaye et Joal-Fadiouth) , s’est présenté pour la première fois à un scrutin présidentiel en 2007.
A l’issue de ce scrutin, il avait obtenu 464287 voix, soit 13,56% au premier tour derrière, le président Abdoulaye Wade, qui a été élu avec 55,86 % des voix exprimées.
Lors des élections présidentielles de 2012, l’homme politique rallia la coalition Benno Bock Yakar avec comme chef de file l’actuel président, Macky Sall. Ce dernier remporte les élections lors du deuxième tour avec 65,80 % des voix.
Depuis lors, OTT comme l’appelait affectueusement ses camarades de partis a été l’un des plus proches collaborateurs du président, Macky Sall.
D’ailleurs, ce soutien lui a même valu une fission de son parti, le PS qui voulait faire cavalier seul à l’issue des présidentielle sénégalaise de 2019. Avec Ousmane Tanor Dieng, une certaine conception de la politique sénégalaise faite de finesse et de compromis patient s’en va.