La rumeur relayée par un média international a fait le tour des chaumières. En fait, le PDG du Groupe BGFIBank, Henri-Claude Oyima, n’a jamais été convoqué par un juge dans la semaine du 15 juillet 2019. «Il s’agit d’une information fausse et très facile à vérifier» nous confie une source généralement bien informée.
«Pourquoi le PDG du Groupe BGFIBank serait-il convoqué pour une affaire qui opposerait BGFIBank Gabon et l’un de ses clients ? », s’interroge un expert qui a requis l’anonymat.
De même, aucune convocation d’un juge d’instruction n’a été servie à un chargé de compte de BGFIBank Gabon ni à un quelconque autre employé de la banque, le media confondant manifestement police et justice.
Dans le fond, l’affaire opposant le notaire Alfred Bongo à BGFIBank Gabon porte sur une prétendue disparition de 1,5 milliard de Franc CFA d’un compte de l’étude notariale du plaignant domicilié à BGFIBank Gabon, filiale du premier groupe bancaire de la zone CEMAC.
Dans les milieux bancaires, on rappelle volontiers que la simple présentation d’un extrait bancaire authentique aurait permis de faire la lumière.
Ainsi, cette affaire, “montée de toute pièce”, serait clarifiée par la divulgation de l’extrait de ce compte «prétendument séquestre» .
BGFIBank Gabon étant soumis au secret bancaire comme du reste toute banque, c’est au client, c’est à dire le notaire, de publier ou de montrer son extrait de compte aux spécialistes pour éclairer la justice et l’opinion publique .
Or curieusement aujourd’hui, c’est l’avocat de BGFIBank Gabon, Maitre Obame Sima, qui se voit obligé de saisir le juge des référés pour obtenir la levée du secret bancaire afin de produire les éléments nécessaires à la manifestation de toute la vérité.
En portant plainte pour «faux et usage de faux et abus de confiance», Alfred Bongo , auxiliaire de justice , semble s’être engagé dans une situation périlleuse en portant plainte sans pouvoir prouver l’irrégularité des extraits du compte.