Le financement du Plan Directeur de l’aménagement des Corridors pour l’anneau de croissance en Afrique de l’Ouest (CACAO) nécessitera 37 milliards de dollars. C’est l’objectif de la table ronde des bailleurs ouverte à Abidjan le 18 juillet 2019 en présence de Adama Koné, ministre ivoirien de l’Economie et des Finances. «Ce plan directeur est une initiative qui vise un développement régional intégré et équilibré».
Aux yeux du ministre, cet ambitieux plan directeur Cacao vient améliorer la compétitivité de la CEDEAO en perspective du lancement de la zone de libre-échange continental (ZLECA).
A l’approche de la septième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7), prévue du 28 au 30 août 2019 à Yokohama, l’ambassadeur du Japon, Hideaki Kuramitsu, a rappelé le soutien de son pays à ce programme lancé en 2013 lors de la Ticad V, et qui concerne cinq pays (Côte d’Ivoire, Ghana, Burkina Faso, Togo et Bénin).
Par ailleurs, «le Japon s’apprête à signer un accord de protection des investissements avec la Côte d’Ivoire», précise l’ambassadeur.
Pour sa part, Hiroshi Kato, vice-président de la JICA, agence japonaise internationale de développement, a loué l’importance d’une approche régionale intégrée dans la mise en œuvre du développement. «Cette approche a été utilisée avec succès en Asie», poursuit M. Kato estimant qu’aucun pays ne peut se développer sans son secteur privé.
Allant dans le même sens, Bassary Touré, vice président de la BOAD, a insisté sur les financements innovants et les projets PPP. «En notre qualité du chef de file des partenaires techniques et financiers, nous réaffirmons l’engagement de la BOAD à travers 1000 milliards de FCFA sous forme de financements directs ou d’appuis des banques locales dans la mobilisation des financements dans le cadre des projets PPP».
Le développement de ces grands corridors convergent avec la vision de la CEDEAO, a rappelé Pathé Gueye, Commissaire chargé des Infrastructures de l’organisation ouest-africaine. Le commissaire estime à 17 milliards de dollars les besoins en investissements en Afrique de l’Ouest sur la prochaine décennie. «Le secteur de l’Energie concentre à lui seul des besoins de 10 milliards de dollars », relève M. Gueye, soulignant une disparité entre pays de la région. L’approche intégrée corrige ces disparités.
« Des fonds de préparation de projets bien alimentés et des fonds de garantie sont nécessaires pour la mise en œuvre de ces programmes d’infrastructures », a encore déclaré M. Gueye.
Abdallah Boureima, président de la Commission de l’UEMOA, a quant à lui mis l’accent sur l’engagement des chefs d’Etat pour une accélération de la croissance par l’intégration. «Le plan directeur regroupe des projets cohérents participant aux objectifs de croissance» déclare le président de la Commission de l’organisation commune aux huit pays ouest-africains ayant en commun le Franc CFA. Les bailleurs devront à la fin de la conférence exprimer des intentions d’investissement sur la série de projets du plan directeur Cacao.