La production industrielle des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a légèrement relevé la tête de l’eau en réalisant une hausse de 1,8% en avril 2019, après un recul de 12,8% en mars 2019 et 1,4% en février 2019, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Selon l’institut d’émission, l’évolution de l’activité industrielle tient à la hausse notée au niveau de l’ensemble des compartiments (production manufacturière, production d’énergie et activités extractives).
Le regain de dynamisme des activités manufacturières est attribuable essentiellement à la
hausse de la production des produits alimentaires, du caoutchouc et matières plastiques, ainsi que des produits métallurgiques de base, renforcée par le redressement des produits chimiques et d’articles d’habillement. Toutefois, la baisse des produits pétroliers raffinés, des autres produits minéraux non métalliques et des ouvrages en métaux a tempéré la tendance.
Selon la BCEAO, le dynamisme des activités manufacturières a été noté Niger (plus 36,8% contre Plus 19,7% en mars), au Mali (plus 25,3% contre moins 11,8% précédemment), au Togo (plus 6,2% contre moins 6,7%), en Guinée-Bissau (plus 2,2% contre plus 0,8%) et au Sénégal (plus 0,8% contre moins 21,6%). « La poursuite de la tendance baissière au Burkina (moins 29,0% contre moins 47,3%) et en Côte d’Ivoire (moins 1,3% contre moins 12,9%), ainsi que le ralentissement du rythme de progression de l’activité au Bénin (plus 0,5% contre plus 21,0%) ont tempéré le profil haussier de la production manufacturière », a souligné la BCEAO.
Quant à la hausse de la production des activités extractives, elle est essentiellement imputable à celle de l’extraction du minerai d’uranium et de thorium au Niger (plus 40,7% contre moins 54,7% en mars 2019) et de la production du pétrole brut et gaz naturel en Côte d’Ivoire (plus 5,4% contre plus 3,4%). Cette tendance a été atténuée par la poursuite de la tendance baissière de la production d’or en Côte d’Ivoire (moins 24,7% contre plus 7,7), au Burkina (moins 10,1% contre moins 5,6%) et au Sénégal (moins 1,9% contre moins 9,0%) et des autres minerais en Côte d’Ivoire (moins 40,2% contre moins 54,4%), au Togo (moins 45,3% contre moins 34,3%) et au Sénégal (moins 35,8% contre plus 10,3%).
Concernant l’accroissement de la production d’énergie, la BCEAO l’a relevé dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, à l’exception de la Guinée-Bissau, du Mali et du Sénégal où une baisse a été observée. Les hausses les plus importantes sont localisées au Niger, au Burkina et en Côte d’Ivoire.
En glissement annuel, le rythme de progression de la production industrielle dans l’UEMOA a augmenté, passant de moins 1,0% en mars 2019 à 2,9% en avril 2019, tiré essentiellement par les activités d’extraction de pétrole et de gaz naturel, de fabrication des produits chimiques et de raffinage des produits pétroliers, ainsi que d’extraction de minerais d’uranium et de thorium.