La Banque africaine de développement a organisé, le 23 juillet à Casablanca, une présentation de l’Africa Investment Forum 2019, en partenariat avec Africa50 et la Banque européenne de reconstruction et de développement.
Cette rencontre avait pour objectif de mobiliser les investisseurs publics et privés afin de mettre en place un pipeline de projets solvables en amont de la 2ème édition de l’Africa Investment Forum, qui se tiendra du 11 au 13 novembre prochains à Johannesbourg, en Afrique du Sud.
Casablanca était la première étape d’un road show régional, qui conduira une délégation de haut niveau de la Banque africaine de développement à visiter les pays d’Afrique du Nord.
Dans son allocution d’ouverture, Leila Farah Mokaddem, représentante de la Banque pour le Maroc, a souligné la finalité de cette initiative : « l’Africa Investment Forum est né de l’ambition de transformer le formidable potentiel du continent en croissance, avec de meilleures conditions de vie pour les Africains ». Ce forum est « devenu une véritable plateforme transactionnelle avec des intentions d’investissement exprimées d’une valeur totale de 38 milliards de dollars lors de la 1èreédition », organisée en novembre 2018 à Johannesbourg.
S’exprimant au nom du ministre de l’Économie et des Finances marocain, Jilali Kenzi, adjoint du directeur du Trésor et des Finances extérieures, chargé du pôle macroéconomique, a exposé les différents plans de développement sectoriels ainsi que l’agenda des réformes en cours. Il a ensuite mis en évidence l’importance de ce nouveau forum transactionnel « capable de satisfaire les besoins en financement des investisseurs sur le continent ». Il s’est ainsi réjoui des « résultats très prometteurs de l’Africa Investment Forum ».
Koffi Klousseh, directeur du développement de projet, a profité de l’occasion pour revenir sur l’expérience d’Africa50 lors de la 1ère édition du Forum. « En tant que plateforme d’investissement dédiée aux infrastructures en Afrique, les objectifs de l’Africa Investment Forum sont en adéquation avec les priorités d’Africa50. L’an dernier, le Forum nous a permis de concrétiser des étapes importantes pour plusieurs de nos projets clés, en présence des gouvernements et des divers partenaires du projet. Nous nous réjouissons de pouvoir renouveler l’expérience en novembre prochain pour de nouveaux projets ».
« Nous avons beaucoup capitalisé sur l’expérience de la BAD afin de mieux servir le secteur privé. Notre participation à l’AIF, qui va être stratégique cette année, s’inscrit totalement dans ce partenariat au plus haut niveau de nos deux institutions » a déclaré Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, directrice de la Banque européenne de reconstruction et développement pour le Maroc.
Les équipes de l’Africa Investment Forum ont ensuite procédé à un exposé détaillé du fonctionnement de cette nouvelle initiative, qui organise l’instruction des projets, facilite la levée des capitaux et accélère le bouclage financier des opérations.
Les quelque cent participants, représentant les principaux acteurs de l’écosystème de l’investissement, ont ensuite échangé sur un mode interactif. « Ce nouveau Forum présente un avantage comparatif certain : celui de réunir l’ensemble des acteurs de l’investissement autour de la table pour boucler rapidement des transactions structurantes avec des risques maîtrisés », a notamment relevé un des participants.
Des discussions bilatérales sur les opportunités d’affaires ont également été organisées avec les équipes techniques de la Banque africaine de développement pour identifier les projets à présenter lors de la prochaine édition du Forum.
Le partenariat entre le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte près de 170 projets et programmes, pour un engagement financier de quelque 10 milliards de dollars américains. Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, dont l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture ainsi que le développement social.