L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) a clôturé hier son Forum annuel pour le dialogue politique sur l’éducation secondaire en Afrique ayant pour thème : « Préparer les jeunes à l’avenir du travail ». L’événement organisé en partenariat avec le ministère de l’Education de base (DBE) d’Afrique du Sud, la Banque africaine de développement et la Fondation Mastercard, a confirmé la nécessité de réformer l’Enseignement secondaire en Afrique. Il s’agit pour cela d’améliorer les conditions de la fonction enseignante, la qualité de l’enseignement et la fourniture de compétences, en phase avec le 21e siècle, en s’appuyant sur l’innovation et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
A l’ouverture, Cyril Ramaphosa, président de la République sud-africaine, les ministres de l’Education du continent ont discuté des moyens pour développer et transformer les systèmes éducatifs de l’enseignement secondaire afin de mieux préparer la jeunesse africaine à un environnement de travail en mutation.
Le président Ramaphosa a souligné que « le dividende démographique de l’Afrique ne peut être obtenu que par notre investissement dans la ressource la plus rentable du continent : les jeunes ». Il a aussi ajouté que « L’enseignement secondaire responsabilise les jeunes à un moment où ils ont plus d’espoir, plus expérimentés et plus flexibles dans leurs vies, et nous devrions accueillir cette étape de la vie comme un moyen de donner aux jeunes les moyens de prendre en charge leur vie et notre avenir collectif ».
Le rapport de la Fondation Mastercard sur « L’enseignement secondaire en Afrique : préparer les jeunes à l’avenir du travail » est le plus récent effort de collaboration de la Fondation entre de multiples donateurs, partenaires et institutions de recherche, incluant un partenariat clé avec l’ADEA. Le rapport de cette étude, qui devrait être publié en début 2020, met l’accent sur le rôle de l’enseignement secondaire comme moyen de renforcement des compétences et connaissances des jeunes et fournir ainsi l’expertise nécessaire pour réussir dans un marché du travail dynamique et mondialisé.
Angelina Matsie Motshekga, ministre sud-africaine de l’Education de base, a déclaré : « les discussions de ces deux derniers jours contribueront grandement à une approche régionale et continentale dans une perspective de modernisation de nos opportunités et de nos résultats post-primaires. Nous le devons à nos enfants. Permettez-moi de remercier l’ADEA qui agit comme un levier du changement et permet d’élever la voix de l’Afrique sur les priorités de l’éducation aux niveaux régional, continental et mondial. ».
Albert Nsengiyumva, Secrétaire exécutif de l’ADEA, a commenté : « Les pays africains doivent réformer l’enseignement secondaire en commençant par attirer de très bons candidats dans la profession enseignante, en former et recycler un nombre suffisant, et fournir aux jeunes des compétences professionnelles pour accroître leur capacité d’adaptation et de résilience. Il a également souligné l’importance de mécanismes de financement novateurs pour la durabilité, mais aussi l’importance d’accorder une plus grande priorité à la formation technique, professionnelle et éducative, ainsi qu’aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques et aux TIC, en renforçant les partenariats public-privé (PPP). »
« L’objectif du rapport de la Fondation Mastercard sur l’enseignement secondaire est d’initier un dialogue sur l’importance de répondre à une demande accrue d’enseignement secondaire et l’urgence de préparer les jeunes Africains à réussir dans un environnement de travail en constante évolution. Nous sommes reconnaissants à l’ADEA et au ministère de l’Education de base de l’Afrique du Sud, d’avoir réuni un groupe d’acteurs aussi dynamique pour faire en sorte que l’Afrique profite du potentiel de la croissance démographique de sa jeunesse. », a ajouté Kim Kerr, directrice des programmes régionaux de la Fondation Mastercard.
Le forum a offert l’occasion d’informer les ministres africains de l’Education et les principaux acteurs et partenaires, sur les conclusions du récent atelier pour la création du Fonds africain pour l’éducation (FAE), présenté comme « l’unique mécanisme africain pour relever les défis de l’éducation et du développement des compétences en Afrique », par Hendrina Chalwe Doroba, manager de la Division éducation et développement des compétences de la Banque africaine de développement.