Classé en 2016 par Forbes parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans à suivre, Obinwanne Okeke, 31 ans, vient d’être arrêté aux États-Unis pour une fraude de plus de 11 millions de dollars. Le fondateur d’Invictus a été placé en détention provisoire.
En attendant d’avoir le fin mot de cette rocambolesque histoire, force est de le constater, l’image du jeune trentenaire, titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en relations internationales et lutte contre le terrorisme (avec distinction) de l’Université Monash, en Australie, s’est fissurée.
Connu pour avoir fondé le groupe Invictus, qui possède des intérêts dans l’immobilier, le pétrole, le gaz et les énergies renouvelables, Obinwanne Okeke
s’était rendu aux États-Unis, apparemment sans savoir qu’il faisait l’objet d’une enquête de la part de F.B.I. Les enquêteurs américains l’ont cueilli à Alexandria, en Virginie, à environ 13 kilomètres au sud de Washington DC.
En juin 2018, Unatrac, filiale internationale du fabricant d’équipement lourd Caterpillar, avait déposé une plainte selon laquelle M. Okeke aurait eu un accès non autorisé au compte de courrier électronique de son directeur financier et aurait autorisé une série de factures fictives d’un montant de 11 millions de dollars.
Le F.B.I. a également constaté que M. Okeke avait dupé un spécialiste d’évènements et avait utilisé plusieurs comptes de courrier électronique liés à des activités frauduleuses en ligne et signalés dans la base de données du F.B.I.
Nominé en 2017 dans la catégorie « Jeune dirigeant d’entreprise africain » (Afrique de l’Ouest) pour le prix du réseau All Africa Business Leaders Awards (AABLA), classé en 2018 parmi les 100 personnalités Forbes les plus influentes en Afrique, le jeune entrepreneur, qui bénéficie de la présomption d’innocence, doit des explications à une large palette d’organismes qui ont vu en lui le leader de demain. A l’instar de BBC qui lui gratifiait joliment d’un titre «star montante» en 2018, ou encore l’Université de Pennsylvanie qui l’avait offert un panel lors de da Wharton Africa Business Forum
Communicant hors pair, Okeke avait nommé sa compagnie Invictus d’après l’un des poèmes préférés de Nelson Mandela, écrit par William Ernest Henley, qui parle de l’âme invaincue et invincible d’un travailleur acharné, issu d’un milieu appauvri.