La perte de confiance, la course aux guichets, l’allongement de la file d’attente des déposants, c’est le syndrome de la crise bancaire des années 30 qu’on a l’impression de voir en Algérie.
Les agents économiques (opérateurs, entrepreneurs, déposants …) commencent véritablement à être méfiants vis-à-vis des banques, rapportent, lundi 2 septembre, plusieurs médias.
Un phénomène accentué par le climat politique et social agité dans le pays où les déposants retirent massivement leur argent des caisses des banques.
Cette crise de liquidités n’en finit pas de défrayer la chronique.
Si les techniciens imputent les causes de ce phénomène à plusieurs facteurs comme l’arrêt brutal de la fameuse planche à billets, c’est-à-dire le financement non conventionnel, et ce pour mettre fin justement aux surliquidités.
Les économistes eux évoquent le manque de confiance qui a engendré un autre phénomène à savoir la thésaurisation en dehors du circuit bancaire.
« Aussi, le circuit de l’informel qui capte régulièrement d’énormes fonds, se retrouve irrigué de plus belle. Le climat politique et social particulier qui caractérise présentement la scène politique algérienne draine l’argent vers le marché parallèle », a commenté l’économiste, Belkacem Boukherouf.
Avant de conclure, «les signes de ce tarissement des liquidités sont les interminables files d’attentes qui se constituent quotidiennement devant les bureaux de poste ».
En rappel, depuis plusieurs mois, l’Algérie est secouée de plein fouet par une crise de liquidités au sein des banques et institutions financières notamment celles des compagnies d’assurances.
Ces sociétés doivent recouvrer une créance de 2000 milliards de centimes de dinars, soit 166 millions de dollars, envers 11 groupes industriels algériens (sources médiatiques en Algérie).