La Banque d’export/d’import d’Indonésie a consenti un financement au profit de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale en vue de promouvoir et de financer le commerce entre les pays d’Asie et ceux d’Afrique centrale.
Achille Mbog Pibasso
Les pays d’Afrique centrale commencent à récolter les premiers fruits à la deuxième édition du Forum économique Indonésie –Afrique pour les infrastructures et le dialogue (IAID) qui s’est tenu du 20 au 21 août 2019 à Bali, en Indonésie.
Dans ce cadre, Eximbank Indonesia a ouvert une ligne de crédit de 50 millions de dollars à la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) pour promouvoir les échanges commerciaux entre les pays d’Asie et ceux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
En plus de l’amélioration des échanges commerciaux, ces fonds permettront également de renforcer les capacités des investisseurs, dans un contexte économique marqué par un accroissement du déficit de la balance commerciale entre l’Asie et l’Afrique.
Conscient des effets de cette dépendance économique de l’Afrique centrale, le président de la BDEAC Fortunato Ofa Mbo Nchama entend donner une nouvelle dimension à cette banque conformément à la volonté des Chefs d’Etat de la CEMAC qui lui ont prescrit « la recherche des fonds pour le financement du développement des Etats de la sous-région ».
Toutefois, sur les 822 millions de dollars mobilisés par l’Indonésie pour le compte des pays africains, l’on se rend compte que l’Afrique centrale s’en sort avec du menu fretin, en comparaison aux pays comme le Sénégal qui a obtenu des accords de financement de 250 millions de dollars, le Côte d’Ivoire 200 millions de dollars ou encore la Tanzanie 194 millions de dollars. Cette maigre cagnotte des pays de la Zone CEMAC étant la résultante de l’absence des dirigeants des Etats de la sous-région et dont tout laisse croire que la BDEAC a pu sauver les meubles.
Ce deuxième Forum Indonésie-Afrique qui avait pour principal objectif de « mettre l’accent sur le dialogue et le développement des infrastructures » se veut un cadre d’échange et de partage d’expérience entre les deux parties selon le vœu formulé par le président indonésien Joko Widodo. Au-delà des particularismes a-t-il indiqué le Forum Indonésie-Afrique « devrait faciliter le jumelage des entreprises, encourager la coopération technique et favoriser les opportunités de coopération triangulaires ».
C’est dire qu’au-delà des de la coopération bilatérale mettant un accent sur le renforcement des échanges commerciaux dans les secteurs d’infrastructures, des transports, de l’énergie ou des technologies de l’information et de la communication, le développement des échanges transversaux reste également au centre des objectifs avec un point d’honneur sur la formation professionnelle et l’échange d’expertise de savoir et de savoir-faire.