Répondant à une sollicitation d’appui budgétaire du ministre du plan du Congo, Madame Ingrid Ebouka Babackas, le ministre Français de l’économie, Bruno le Maire, dans un courrier daté du 10 septembre 2019, a répondu favorablement à la requête en y précisant un certain nombre de conditions avant le décaissement de la première et de la seconde tranche.
En effet dans la lettre de réponse dont Financial afrik s’est procurée une copie, la France accepte d’apporter un soutien financier sous forme de prêt au Congo d’un montant global de 135 millions d’euros dont une première tranche de 45 millions d’euros dès 2019 et les deux autres tranches entre 2020 et 2022 sous condition d’approbation par le conseil d’administration du FMI de chacune des revues du programme en cours d’évaluation entre le Congo et cette institution financière .
C’est dans cette otique que le prêt de paris sera mis à la disposition du Congo . L’encours de ce prêt est couplé à une garantie de 45 millions d’euros d’une durée de vingt ans dont cinq ans de différé octroyé par l’Agence française de développement (AFD) à la République du Congo.L’assiette garantie par l’État comprend le principal, les intérêts et les frais accessoires afférents à ce prêt. Cette garantie n’est pas rémunérée.
Le soutien financier de Bercy, selon le courrier sus mentionné, entre dans le cadre de la solidité et de la réactivité du partenariat bilatéral entre la France et le Congo.
Par ailleurs, il sied de noter que le prêt mis à la disposition du Congo ne sera décaissé que sous certaines conditions liées à la gouvernance à moyen terme. Car cette démarche d’appui conditionné de Bercy aura pour objectif, selon les termes de la lettre, d’aider le pays à retrouver son équilibre macroéconomique et le chemin de son développement.
Pour bénéficier de cet appui financier , le Congo devrait impérativement fournir des efforts pour ramener sa dette élevée en risque modéré d’ici 2022 puis rétablir les équilibres extérieurs, notamment le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption, goulot d’étranglement du système congolais.
La France qui dans sa nouvelle politique de coopération économique avec ses partenaires du Sud a mis sur pied depuis quelques années le contrat de désendettement (C2 D), exige entre autres du Congo l’apurement des arriérés afin de lever tous les équivoques qui pourraient constituer un blocage dans le cours, moyen et long terme.
Il appartient au Congo de donner toutes les garanties de bonne gouvernance pour sortir de la récession économique causée par la mauvaise gouvernance, la corruption endémique, les mauvais placements et une dette de plus de 110% de son PIB vis a vis de ses partenaires, notamment la Chine . Le chemin de la redemption est long.