Au deuxième trimestre de l’année 2019, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume du Sénégal, corrigé des variations saisonnières (CVS) a enregistré un accroissement de 0,2% contre 0,4% au premier trimestre, selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Selon l’ANSD, cet amoindrissement de la croissance économique est imputable au secteur secondaire. La valeur ajoutée de ce secteur a ainsi fléchi de 1,5% au deuxième trimestre de 2019, comparativement au trimestre précédent. « Cette contre-performance est essentiellement liée aux baisses d’activités enregistrées dans les sous-secteurs des autres produits manufacturiers (-12,2%), des industries chimiques (-12,1%), de fabrication de ciment et d’autres matériaux (-3,2%) », souligne l’ANSD. Cependant, il est noté une bonne tenue de l’activité de la branche Construction (+19,1%) et une progression de 1,4% de la valeur ajoutée des industries alimentaires.
En glissement annuel, l’activité du secteur secondaire s’est accrue de 1,9% en liaison notamment avec la bonne tenue de la construction (+12,2%), de la production agro-alimentaire (+7,2%). En revanche, les autres produits manufacturiers se sont repliés de 10,3%.
Du côté de l’activité du secteur primaire, une hausse de 1,9% a été relevée durant la période sous revue. Cette hausse est imputable à la bonne orientation de la valeur ajoutée de la pêche (+3,5%), de l’élevage (+2,5%) et, dans une moindre mesure, de l’agriculture (+1,5%).
Comparée au deuxième trimestre de 2018, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a progressé de 7,7%. Ce résultat reflète la bonne tenue de l’activité de la totalité des sous-secteurs. La performance de 16,1% notée dans l’activité de la pêche résulte de la forte progression des débarquements de la pêche artisanale (+19,1%) et celle industrielle (+11,3%).
En variation trimestrielle, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume, est ressortie en hausse de 0,3%, au deuxième trimestre de 2019, expliquée notamment par le relèvement de 6,2% de la valeur ajoutée des activités financières et de 3,8% des activités de communication. Cependant, sur la même période, la valeur ajoutée des activités immobilières a baissé de 5,3%.
Comparée au deuxième trimestre de 2018, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a progressé de 6,5%, imputable au regain d’activité observé dans l’ensemble de ses sous-branches.
L’analyse des composantes de la demande révèle qu’ en rythme trimestriel, une hausse de 9,5% de la formation brute de capitale fixe. En revanche, une baisse de la consommation finale (-0,6%) et des exportations de biens et services (-8,7%) a été enregistrée sur cette période.
En glissement annuel, l’activité économique au Sénégal, durant le deuxième trimestre 2019, est ressortie en hausse de 5,5% par rapport au même trimestre de l’année 2018. Cette performance est liée à la bonne tenue des activités du primaire (+7,7%), du tertiaire (+6,5%) et du secondaire (+1,9%).
Sous l’angle de la demande, en glissement annuel, il est enregistré une amélioration des exportations nettes de biens et services (en volume) qui passent de -542,4 milliards de FCFA à -434,3 milliards de FCFA, en liaison avec une hausse des exportations (+18,8%).
Au titre du PIB en valeur, il est estimé à 3 276,2milliards de FCFA (4,914 milliards d’euros) au deuxième trimestre de 2019 contre 3 074,6milliards de FCFA (4,611 milliards d’euros) au deuxième trimestre 2018, soit un accroissement de 201,6 milliards de FCFA (302,4 millions d’euros).