Des négociations en cours pourraient déboucher sur un déblocage de 387,6 milliards de FCFA par Eximbank Chine pour la construction de la seconde phase du port de Kribi.
Par Achille Mbog Pibasso
Les travaux de la seconde phase de construction du port de Kribi sont de plus en plus imminents. L’accord de financement est quasiment prêt, puisqu’Eximbank de Chine pourrait consentir à débloquer près de 400 milliards de FCFA pour la matérialisation de cette infrastructure portuaire.
Le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à travers une note de la Cellule de préparation des grands projets se veut rassurant, soulignant notamment que « la seconde phase de construction du port de Kribi est évaluée à 456,7 milliards de FCFA. Le financement se fera conjointement assurer par Eximbank China à hauteur de 85%, soit 387,6 milliards de FCFA et les concessionnaires 15%. A date, la procédure de mise en vigueur des conventions de financement est en cours de finalisation », précise-t-on.
En attendant le bouclage de ce dossier financier, des travaux d’aménagement du site se poursuivent avec des investigations marines et terrestres, le dragage, les terrassements, la préfabrication des enrochements artificiels et la souille des quais.
D’après le plan d’aménagement portuaire publié par les responsables du Port autonome de Kribi (PAK), cette seconde phase prévoit notamment la construction d’un deuxième terminal à conteneurs, doté d’un quai de 700 m contre 350 m pour le premier, ainsi que la construction d’un terminal fer et d’un terminal hydrocarbures.
Opérationnel depuis bientôt deux ans, le port de Kribi est un complexe devant abriter quatre terminaux, entre autres, le terminal à conteneur, polyvalent, minier et pétrolier. La première phase de construction de cette infrastructure portuaire a coûté 330 milliards de FCFA, essentiellement financée par Eximbank China.
A terme, ce sont près de 800 milliards de FCFA qui seront investis dans ce projet portuaire structurant sur lequel le Cameroun nourrit des ambitions pour booster son économie, d’autant que ce port en eau profonde adossé sur l’Océan Atlantique est à vocation régionale, voire continentale.